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I've been for a walk... - Amber

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Adam Stone
Adam Stone
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âge : 19.
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MessageSujet: I've been for a walk... - Amber I've been for a walk... - Amber EmptySam 12 Avr - 6:12



I've been for a walk...
Ca faisait bien longtemps que l'appartement n'avait pas été aussi calme. Voilà maintenant une semaine que aucune disputes n'a éclaté entre les deux gros chats de gouttières que sont Requiem et Adam. Bien trop longtemps que les murs de ces lieux n'ont à renfermer aucun secret potentiel.
Bien trop longtemps que Adam retient la rage qui bouillonne en lui. Aujourd'hui le jeune homme est seul dans l'appartement. Le temps passe lentement, tout est ennuyant et un rien le faire entrer dans une colère noire qui risquerait de bouleverser l'équilibre instable que ce calme a créer chez lui.
Adam dessine, sagement installé devant la table basse. Sa main va et viens sur la feuille immaculée. Du bleu, du vert, du rouge. Des couleurs franches, des couleurs qui tranchent avec violence la pureté de sa feuille. Ce que Adam ne sait pas à cet instant c'est qu'il observé, épié et passé au crible par un petit être sournois, malsain, rusé et surtout extrêmement discret. Il prépare son coup depuis le début, pieds et mains liés, prêt à bondir.

Un.
Deux.
Trois.

Voilà, il se lance, les mains en avant ou devrais-je plutôt dire les pattes. Le félin lâche un miaulement, avertissant ainsi son maître de son arrivée imminente, mais aussi de sa victoire. Ca y est, il est sur la table, les pattes sur le dessin d'Adam. Le jeune homme gronde sans plus jusqu'à ce que le chat ose commettre l’inadmissible.

« NON CHAT DE MERDE TU LACHES CA ! »


Et voilà le minet parti, tenant entre ses petites dents aiguisées un peit objet en bois semble-t-il. Adam se redresse d'un coup. Il voit rouge. Ce foutu chat est peut-être le préféré de la vieille salope avec qui il partage cette maison, mais s'il faut le transformer en chaire à saucisse pour récupérer son bien Adam le fera et ce sans aucune hésitation. Après cinq bonnes minutes de course poursuite le jeune homme finit par piéger le chat, ce dernier ayant toujours dans sa gueule ce qui doit représenter le Saint Graal aux yeux d'Adam.

« Lâche...lâche...TU VAS LÂCHER OUAIS ?! »

C'est comme si le félin comprenait ce que lui demande son maître,mais la malice brille dans le regard du chat qui ne lâche pas l'objet. Adam attrape alors l'animal par la peau du coup, le secouant d'un coup sec pour lui faire peur et ça ne manque pas. Le chat miaule lâchant enfin prise, ses pattes partant dans tous les sens, griffant sans scrupule le bras du jeune homme.

« Sale bête. »

Dit-il sèchement, balançant le chat dans un coin, ce dernier se cognant contre un meuble. Le jeune homme fixe le chat, s'assurant que ce dernier n'ait rien. L'animal boîte, en général Adam se précipiterais pour voir ce qu'il se passe, mort d'inquiétude et écrasé par les remords, mais pas aujourd'hui. On ne touche pas au petit chat en bois que l'animal avait prit en otage. Ce petit chat est le seul cadeau que Adam ait encore de son père,d'ailleurs aujourd'hui c'est son anniversaire. Ah, oui. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de papa. Ces mots tournent en rond dans la tête du jeune homme qui fronce les sourcils en s'adossant au mur. Encore un anniversaire triste, un anniversaire qui n'a rien à voir avec les précédents. Un nouvel anniversaire à passer en tête à tête avec Requiem à jouer les fiers et les mec fort alors qu'au fond d'Adam il y a un enfant qui pleur. Non, non, non, non. Il ne faut pas craquer Stone, pas maintenant. Le jeune homme glisse une main dans sa poche, attrapant son téléphone portable. Il compose rapidement un numéro, soupirant en entendant une voix féminine décrocher.

« Heeey...ça te dirais de venir prendre l'air avec moi ? »

Il baisse les yeux en se frottant doucement le front.

« Ca te ferais du bien en plus, il fait bon aujourd'hui on pourrait aller faire un tour au...oui. Oui au parc dans dix minutes. D'accord, j'y serais. Merci. »


Le temps de raccrocher et voilà déjà le petit brun en train de se précipiter vers sa chambre, enfilant un pull et sa veste en cuir à la va vite avant de quitter l'appartement. Adam arpente rapidement les rues de la ville, le petit chat en bois bien au chaud dans la poche de sa veste, hors de question de laisser ce dernier à la disposition des sales matous qui règnent chez Requiem. Le jeune homme a malgré tout un peu de retard et c'est le souffle court qu'il arrive au parc, cherchant du regard la jeune femme qu'il a eu au téléphone un peu plus tôt. Au bout d'une minute de recherche l'a remarque enfin au loin.

« AMBER ! »


Il lève les bras en l'air, faisant de grands signes avant de s'approcher rapidement d'elle. Il enlace alors doucement la jeune femme, reprenant tant bien que mal son souffle.

« Désolé pour le retard ma belle... »
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Amber N. R. Amilton
Amber N. R. Amilton
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MessageSujet: Re: I've been for a walk... - Amber I've been for a walk... - Amber EmptyLun 14 Avr - 11:43



One day..

Adam Stone


Bon sang de putain de vitres. Mais quelle idée, aussi? Quelle idée?! Amber à la sainte horreur de décrasser ce qui lui sert de vitre dans ce minable petit appartement, où elle vient d'emménager. La raclette dont elle se sert est dans un état lamentable, l'éponge tombe en lambeaux et le racloir en caouchou est tordu. C'est donc épuisé qu'elle  s'affale sur le canapé, observant le vitrage désormais propre, mais au prix de quel effort !! Accessoirement, le dallage sous les fenêtres est trempé de petites goutelettes grisâtres. Brrr. C'était donc vraiment crade.

Le bras engourdi, elle commence à rincer la raclette dans l'eau crade du seau, avant de craquer et de mécaniquement enfoncer l'outil destroy dans la poubelle. Elle vide le seau et passe une serpillère sous les fenêtres. Bon. Les draps sont changés et les meubles nettoyés. Maintenant, il ne reste plus qu'à laver le sol. .. Peu tentant, et de toute façon ça a été fait quelques jours avant. Alors elle laisse tomber, va prendre une douche rapide et décide de sortir. Avant, elle jette un œil à ce qu'elle a peint la veille. Elle fait la moue, mord sa lèvre, plisse les yeux, vient gratter un endroit de son ongle -où le vernis noir s'écaille. Puis elle s'étire, hausse les épaules et va voir si son infusion aux feuilles de framboisier est prête. Clin d’œil à la petite et adorable Tsuki.

Ce n'est qu'après avoir enfilé un jean noir à a punk-à-chien et un débardeur gris clair imprimé "Russian Roulette" avec un gun stylisé, qu'elle sort. Sans oublier un blouson en tissus.  En prenant la peine de fermer à clef, évidemment. Ses docks claquent contre les marches tandis qu'elle descend en vitesse, désireuse de sortir au plus vite. Il n'est que 10h. Elle a commencé son ménage à 7h et des balais. Ce n'est qu'en bas de l'appartement qu'elle se rend compte qu'elle n'a plus de cigarettes. Merde. Son vieux casque crache du son, à un point qu'elle manque de rater la sonnerie de son portable. L'alarme.

"Anniv' Daddy Adam"

Tiens, c'est vrai ça... Attend, on est déjà...? Un coup d’œil au calendrier numérique le lui confirme. Déjà? Son nez se plisse, iritée de ne plus avoir de vrai notion du temps. Bref. Faudra qu'elle l'appelle, ce p'tit Adam. A moins qu'il ne passe un énième anniversaire avec son colocataire, dont elle ne connait pas le nom. Elle range son portable et va se perdre dans les rues d'Oak Arbor avant de se retrouver au beau milieu du parc. Là, elle s’asseoir sur un banc et à la joie d'observer ce qui l'entoure, comme elle aime tant le faire. Les arbres nus, déposant leurs ombres malsaines sur les pigeons et les quelques chats. Faut dire que le parc est assez vide, à cette période et à cette heure.

Un des chats tente d'attraper un pigeon, le pigeon s'envole et alerte tous les autres. La nuée de pigeon. Amber est tellement perdue à contempler ce troupeau indescriptible qu'elle ne sent pas le léger poids sur son avant-bras. Elle pousse un hurlement d'horreur en le remarquant. Une grosse fiente bien blanche et noire. Mais il avait la diarrhée ou quoi ce piaf!! Ça va pas de faire des frayeurs comme ça, à une femme enceinte de surcroit ?! Elle grogne, défoulant sa rage sur le mouchoir qu'elle frotte sur la tache. Ça l'étale plus que ça ne l’atténue. Mon dieu, mon dieu..

Soudain, comme si on voulait la détourner de sa superbe fonction qu'est celle t'essuyer une merde de piaf, le téléphone sonne. Quoi, son patron? L'exposant? Une pub? Peut-être Veia qui vient se plaindre de son ex. Amber aboie contre ce téléphone. Il voit pas qu'elle est occupée?! Mais elle se tait en voyant le nom "Adam" d’affiché, et décroche docilement, voire enjouée.

"Ow, Adam!"

« Heeey...ça te dirais de venir prendre l'air avec moi ? »

"Ben quand tu veux écoute."

« Ça te ferais du bien en plus, il fait bon aujourd'hui on pourrait aller faire un tour au... »

"Au parc, ça te dis?"


Ouais, ça l'arrange, du coup, étant donné qu'elle y est déjà. Elle s'affale lourdement sur le banc en bois, ayant presque oublié la merde s’agrippant aux mailles du tissus de son blouson noir.

« Oui. Oui au parc dans dix minutes. D'accord, j'y serais. Merci. »


Amber raccroche, un sourire bienheureux aux lèvres. Enfin quelque chose de chouette aujourd'hui. Puis oui, oui, elle a besoin de voire du monde. Je veux dire, du vrai monde. Des personnes qu'elle connait bien et dont 'amitié est réciproque. Et Adam fait partie de ces personnes-là, d'ailleurs plutôt bien placé sur la liste. Si tant est qu'Amber perde le temps de faire une liste.
La brunette reste donc zoner sur le banc, les yeux mis-clos. Elle aurait ouvert al bouche pour profiter au mieux de la fraicheur du temps, mais les pigeons sont revenus.. Oui, elle a peur. Une fois n'est pas coutume, elle écoute une sorte de jazz-soul, attendant que le temps fasse son affaire. 12 minutes se sont écoulées, 12 minutes et 13 secondes, lorsqu’elle se lève de son siège et va arpenter le parc à la recherche de l'entrée. Mais visiblement, après quelques courtes minutes, Adam la trouve en premier. Du moins c'est ce que le cri qu'il pousse lui fait savoir.

« AMBER ! »


La-dite Amber se tourne vers lui et sourit, lui faisant signe de la main, puis fais quelques pas dans sa direction avant de le trouver en train de l'enlacer. Elle sourit et caresse doucement ses cheveux, puis le serre.

« Désolé pour le retard ma belle... »

Elle rit.

"Reprend ton souffle, crétin. Ça fait une bonne demi-heure que je zone ici comme un clodo, alors je suis loin de t'en vouloir. Comment tu vas?"


Elle finit par le lâcher, puis se dirige vers une caravane à l'entrée, un glacier. Le vendeur lui jette un vague regard en la voyant approcher.

"J'te prend brownie ou framboise?"

Soudain, illumination.

"T'as pas une clope? S'il te plait.."


Qu'elle fait avec un sourire crispé. Elle n'en a presque jamais.

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Adam Stone
Adam Stone
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MessageSujet: Re: I've been for a walk... - Amber I've been for a walk... - Amber EmptyMar 15 Avr - 17:50



I've been for a walk...
Adam n'hésite pas un seul instant, venant se loger rapidement dans les bras grands ouverts qui s'offrent à lui. Il enroule doucement les siens autour de la taille de sa chère Amber. Le jeune homme ferme les yeux, lâchant un petit soupire d'aise. Qu'il est bon d'avoir quelqu'un sur qui compter à toutes heures et de la journée, certes, en général le jeune homme dérange beaucoup plus son meilleur ami que la jeune femme, mais il faut croire que certains petits bobos ne peuvent être soignés que par la présence d'Amber auprès du petit brun. Très peu de personnes connaissent pratiquement tout de la vie d'Adam. Pratiquement tout parce que le jeune homme est quand même arrivé à garder une part de mystère en lui, même Requiem ignore certaines choses. Quoi qu'il en soit Amber fait partie de ce petit groupe de « privilégiés » et cette dernière doit actuellement bien se douter de ce qui tracasse Adam. Il sourit en sentant la main de son amie caresser ses cheveux, ce simple contact suffit à lui arracher un sourire, le premier de la journée. Parlons-en de cette horrible journée. Debout à six heures du matin comme toujours ces derniers temps et malgré le malaise qu'il règne entre Requiem et lui Adam est allé le voir le temps de le réveiller et de lui arracher quelques baisers, sans doute les seuls de la journée vu l'emploi du temps chargé du petit chaton. A sept heure il quitte l'appartement, direction la fac jusqu'à dix heures. La moitié de la matinée en examen, la moitié de la matinée à se torturer l'esprit et essayer de calmer cette crise d'angoisse qui n'arrêtait pas de grandir en lui. Après ça il est retourné à l'appartement, essayant de se changer les idées tant bien que mal jusqu'à ce maudit chat...

« Ca va, mais...chat de merde... »

Murmure-t-il en relâchant Amber. Oui, chat de merde. Adam est persuadé que sans la bêtises de cet imbécile de chat la journée aurait été un minimum agréable. Après tout, qui apprécie être dérangé par un petit félin fourbe qui s'en prend à l'objet auquel vous tenez le plus ? Personne. Le jeune homme ouvre la bouche, prêt à tout expliquer à son amie, mais cette dernière se dirige vers le petit glacier présent à l'entrée du parc. Il la suit docilement, clignant des yeux à sa question. Quoi ? Manger ? Manger maintenant ? Il lève les yeux au ciel, se rendant compte de la situation. Adam est face à un dilemme, s'il ne mange pas Amber va sans doute se transformer en espèce de mère poule qui va lui dire que « manger c'est bon pour la santé, surtout quand on est maigre comme ça », mais si la moindre miette de nourriture entre en collision avec l'estomac d'Adam, ce dernier risque de rendre son petit déjeuner. Il grogne, son regard glissant sur Amber.

« Framboisier...mais...depuis quand tu bouffes aussi tôt toi ? Tu prends jamais de goûter en général. Woh. T'es enceinte ou quoi ? »

Un léger rire s'échappe de ses lèvres alors qu'il fouille dans ses poches, en sortant un petit étuit à cigarette qu'il a emprunté à Requiem il y a de ça deux semaines. Il tire deux clopes de ce dernier, en tendant une à la jeune femme avant de lui allumer. Adam glisse une cigarette entre ses lèvres, l'allumant à son tour.

« Laisse, c'est ma tournée. »

Souffle-t-il en payant leur collation, tendant à Amber ce qu'elle a choisie. Il prend alors cette dernière par le bras, l'emmenant sur un banc au cœur du parc. Adam prend place sur ce dernier, tirant longuement sur sa cigarette avant de souffler la fumée de cette dernière vers le ciel. Il se mord les lèvres, ses doigts glissants sur la poche de sa veste contenant le petit chat en bois. Il sort ce dernier de sa cachette, le regardant avec insistance avant de sourire, le montrant à Amber.

« C'est mon père qui me l'a fait quand j'étais petit. Il avait pas de tune pour m'offrir un truc venant du magasin de jouet alors il m'a fait ce petit chat...j'aime encore beaucoup ce petit bout de bois, ouais parce-qu'il faut se rendre à l'évidence : c'est qu'un petit bout de bois sculpté. Je ne le prenais pas à l'école, j'voulais pas qu'on me le vole et j'avais pas envie de taper sur la gueule de mes « gentils petits camarades », ça risquais de faire tâche dans mon cahier de liaison. J'ai limite fracassé son chat quand il s'est mit à jouer avec... »

Il soupire, ses pensées allant vers Requiem. Vieille saloperie qu'il est, comment fait-il pour le hanter de la sorte depuis si longtemps ?!

« L'autre, mon colloc' quoi...son chat s'est jeté sur mon petit chaton en bois tout à l'heure, encore un peu et il avait plus que six chats sur sept, ça m'a tellement énervé... »

Adam inspire, replaçant le petit chat dans sa poche avant de tourner les yeux vers Amber, lui offrant un grand sourire.

« Bref, on s'en tape. Ca va toi ? Bordel, un pigeon t'as chié dessus ou je rêve ? T'as l'air conne, c'est drôle. »
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Amber N. R. Amilton
Amber N. R. Amilton
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MessageSujet: Re: I've been for a walk... - Amber I've been for a walk... - Amber EmptyLun 21 Avr - 16:19



One day..

Adam Stone


"Moi, enceinte? Nooooon. J'ai juste faim. J'ai le ventre vide."

Qu'elle fait en se plantant devant le gars. Un quarantenaire à la bedaine mise en valeur par son tablier, les cheveux grisonnants mais la barbe coupée de près pour faire bonne figure dans ce parc. A-t'il seulement le droit d'être ici? La police n'est pas particulièrement présente par ici, et il n'est pas rare de croiser des vendeurs de rue sans autorisation officielle. Enfin, si ses glaces sont bonnes.. Puis pas étonnant qu'elle aie le ventre vide, jusqu'à récemment elle vomissait tout ce qui entrait. Et la veille elle a vomit ce qui constituait sa bouffe quotidienne. Et enceinte.. Non, son haut est large. Elle n'aime pas les hauts serrés, d'autant plus que la dernière fois qu'elle en as mis un, une petite vieille lui a laissé sa place dans le bus avec le sourire complice de celle qui sait. Amber, tellement vexé, était descendue l’arrêt suivant, dans un coin qui lui était inconnu. Elle était rentrée en stop chez elle.

Amber tenait fièrement les deux glaces d'une mains, une rose bonbon gout framboise, l'autre marron merde gout chocolat noir. Et avec pépites, hein, on ne va pas faire les choses à moitié. De l'autre main, elle cherchait fébrilement son porte monnaie, et s’apprêtait à ouvrir la fermeture éclair avec les dents -on se demande comme elle fait pour pécho avec ces manières. Mais elle est coupée dans son élan par Adam, qui annonce vouloir payer. Oh, c'mignon. Surtout qu'Amber, comme a son habitude, n'est pas richissime. Vivement la fin du mois, qu'elle aie sa paye. Elle le laisse faire en le remerciant, utilisant sa main de nouveau libre -portemonnaie rangé à la hate dans sa poche, tenant compagnie à son téléphone- pour prendre la cigarette.

"Mon dieu, tu me sauves la vie, avec ta clope. J'allais craquer."

Non, elle n'est pas particulièrement addict à la cigarette. Mais en ce moment, elle est stressée. Et quand elle est stressée.. Elle le suit sur le chemin de terre et de graviers, et s'assied sur le banc. Le cul sur le dossier et les docks' sur l'assise, elle préfère être comme ça. Un jour, un ami s'est pris pour un psy' et a décrété que c'était pour se sentir supérieure aux autres. C'est c'la oui. Crétin. Elle observe Adam fouiller consciencieusement sa poche, en mordant sa lèvre. Qu'est ce qu'il est chou, avec cette tête; c'est surement pour ce genre d'expressions qu'Amber avait décidé de tenter sa chance. Mais il était bien trop jeune. La future mère, se rendant compte de l'objet, s'en saisit et l'observe. Un petit chat en bois. Sculpté, par poncé, ce qui rend l'objet encore plus personnel et intime. De son père? Probable, si c'était d'une autre personne il ne le garderai pas de façon si attentionnée.

Comme si Amber avait réfléchit à vois haute, Adam lui confirme son hypothèse. Un petit objet chouchouté, un porte bonheur respecté, un souvenir sous forme de jouet précieux. Une sorte de trésor sans valeur pour la majorité des gens. C'est mignon, mais vraiment. C'est mignon sans hypocrisie, sans moquerie. D'ailleurs, Amber lâche ces deux mots sur un ton respectueux avant d’ébouriffer les cheveux de Adam.

"Tu t'en fous de ses putains de chats. Déjà qu'il te détruits moralement, ce coloc', alors en plus si ses chats s'en mêlent.. Fais comme Luka Magnotta. Tu les noies. Ou tu les brules? Mais le mieux est d'mettre du poison dans leur pâté. C't'un meurtre indirect, et y'a pas de sang, donc rien à nettoyer."


Si le-dit coloc' l'entendait, il la tuerai. Il la décapiterai. Qui sait, peut-être que ce gars tiens autant à ses sept chats que Requiem ne tient aux siens? Auquel cas, Amber ne se ferai pas juste décapiter; ce serai une mort trop douce. .. Comment ça se fait qu'elle connaisse ce détail sur la vie de ce con de Requiem, d'ailleurs? Il lui a sûrement dit quand il s'est ramené chez elle, ce fameux soir. Baise damnée. Amber lui rend son chaton en bois, avant de se décider à gouter à sa glace.

"Non, ce vendeur ne vend pas d'la merde. Il l'a peut-être eue, son autorisation."

Elle se rend compte qu'elle vient de penser à vois haute, tant pis. De sa main libre, la clope coincée entre deux doigts, elle frotte vainement sur la tache. C'est tellement incrusté que le gris fiente ne baisse pas d'une teinte mais ne s'étale plus. Dure réalité. Elle grogne, pestant.

"Ce sale piaf, j'le retrouve, j'lui fait manger sa merde par les narines t'sais quoi."

Pas contente. Elle pose la cigarette sur le banc pour fouiller dans sa poche, en sort son portable. Suçant la glace d'un coté, fouillant dans son téléphone de l'autre, elle passe bien 30 secondes dans cette position. Elle finit par tendre le portable à Adam, ou elle a affiché une photo. Le tableau qu'elle a fait la veille, une reprise de l'Origine du Monde. Ce tableau où a une vision de la partie intime d'une femme. Sauf que, reprise dit modification, la Femme est maigre à en crever, sa peau est blafarde. Et son ventre n'est qu'une fine paroi gonflé, d'un bleuté transparent couvert de veines bleues, violettes et rouges, comme les dessinateurs représentent les aliens encore dans leurs œufs. Et dans ce ventre , une chose qui y imprime ses formes, une sorte de bébé-alien tout peloté, terriblement calme, mais surement conscient de ce qu'il inflige à ce qui lui sert de mère. Amber sourit faiblement.

"Cette chose, si j'me démerde bien, j'peux en tirer assez d'argent pour vivre trois ou quatre mois entiers. Y'a un certain gars qui disait qu'il faut souffrir pour faire l'Art."


En vrai, vrai de vrai, elle ne veut pas le vendre. Mais elle sait que voir ce tableau chaque matins, chaque soirs, va transformer la monotonie de ses journées en supplice, en constant rappel de sa situation. Donc, elle ne sait pas quoi en faire. Et personne dans la gamme de ses amis ne voudrai d'une chose pareille dans son salon. Après, il y a toujours la solution de l'exposer dans sa galerie, et même si la majorité des œuvres exposées sont vendues, elle n'aura qu'à éviter de faire subir la même vie à celle-ci.

"Je suis enceinte. A cause d'un con. On était défoncés, complétement torchés."

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Adam Stone
Adam Stone
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MessageSujet: Re: I've been for a walk... - Amber I've been for a walk... - Amber EmptyLun 21 Avr - 17:06



I've been for a walk...
Adam ? Tuer les chats de Requiem ? Ahah, mauvaise idée. Le jeune homme imagine déjà la tête de son cher et tendre s'il apprend un jour la rouste que le petit brun a donné à l'un des matous. Alors tuer les chats... non. Non Adam perdrait la vie littéralement. Qui est-il de toute manière pour faire du mal à une pauvre bête sans défense? Au fond il adore les chats de Requiem qui lui donnent l'impression d'être une espèce de grande famille de substitution ronronnante et douillette. Il ne saurait pas expliquer cette fameuse osmose qu'il a toujours eu avec les chats c'est comme s'ils le comprenait comme si Adam n'avait pas de secrets pour eux. Le petit chaton taquin de tout à l'heure voulait simplement jouer avec les nerfs du jeune homme c'était un véritable jeu et surtout pas une provocation. Comment lui en vouloir ? Ce serait comme frapper un enfant joueur qui a envie de faire quelques petites farces rigolotes. Adam inspire. Non non non il lui est définitivement impossible de faire du mal à ces foutues boules de poils et s'il le fait un jour ce sera sans aucun doute suivit par son suicide pur et dur. Le jeune homme tourne vivement les yeux vers son amie quand cette dernière parle à propos des glaces. Mouais, pas mal. En réalité Adam n'a pas goût à grand choses ces derniers temps surtout avec les tensions qu'il y a entre Requiem et lui. Mais quel idiot ce mec pourquoi faut il toujours qu'il casse les bons moments ? Pourquoi faut il que sa présence intimide autant Adam ces derniers temps ? Jusqu'à maintenant leur relation se portait bien malgré sa simplicité puis c'est devenu plus compliqué...comment expliquer à cet idiot cette peur qui ronge le petit brun ? Comment lui faire comprendre que sa réticence est bien tout sauf volontaire ? Comment lui faire entrer ça dans la tête ?
Adam n'a pas le temps de se plonger d'avantage dans ses pensée. Amber brandit fièrement son téléphone portable lui montrant ainsi sa dernière œuvre. Adam approche son visage du petit écran en plissant les yeux. C'est tout simplement angoissant. Certes la technique est parfaite et le style soigné et net de la jeune femme parfaitement mis en avant mais...la peinture reste angoissante à la limite du supportable. Le jeune homme détourne le regard en baissant les yeux. Beaucoup trop de violence pour lui. Ce n'est pas cette maigreur et ces veines apparentes qui font du mal au petit chaton mais bien le fait que la femme soit enceinte. Pour Adam la maternité n'est qu'angoisse et tristesse. Un véritable enfer qu'il essaie d'oublier au quotidien en détournant rapidement le regard quand il croise une femme enceinte das la rue. Et si finalement il arrivait la même chose à cette parfaite inconnue ? Et si elle meurt en couche ? Que va-t-il se passer ? Encore un orphelin qui n'a rien demandé, encore un père dans la merde, des psychologues à la cons, des rêves plein la tête et surtout une absence plus douloureuse que tout au monde. Il inspire profondément avant de soupirer en tournant doucement la tête vers Amber.

«  Tu sais que c'est violent comme tableau ? Mais oui, oui il est fait à la perfection et dans la vie on a pas souvent le choix. Tu dois le vendre, tu dois vivre avec plus d'aise Amber. »

A ces mots Adam commence enfin à manger sa glace à la recherche de réconfort à travers la douceur de la framboise et la fraîcheur de la glace. Il ferme les yeux en passant lentement sa langue sur ses lèvres pour récupérer la crème glacée avant de croquer une nouvelle fois dans le cornet. Le jeun homme a la bouche pleine de crème glacée quand Amber lui déclare être enceinte. Sa réaction est immédiate. Adam manque de s'étouffer avec sa glace et la recrache autant par la bouche que par les narines. Il lâche le cornet qui s'écrase au sol et plaque ses mains fermement sur sa boche en levant à nouveau les yeux vers Amber. Non c'est pas possible. C'est une blague. Une très mauvaise blague. Elle ne peut pas être enceinte enfin si techniquement elle peut à moins d'être stérile mais....non ! Non elle ne peut pas comment peut-elle tout simplement supporter l'idée d'avoir un gosse ?! De prendre autant de risques. C'est impossible.
Adam s'essuie rapidement le visage tendis que ses grands yeux bleus se remplissent de larmes. L'angoisse s'empare doucement mais sûrement de lui. Il imagine déjà l'issue fatale de cette histoire. Non ça ne doit pas se passer comme ça.

« MAIS CA VA PAS ?! »

Il aurait aimé être doux et calme pour prendre la parole mais l'angoisse en décide autrement apparemment. Le jeune homme soupire et se mord les lèvres pour se calmer alors que ses mains se mettent à trembler avec violence. Il souffle en baissant la tête.

« Comment tu peux me dire ça avec autant de calme ?! COMMENT TU FAIS P-P-POUR PAS AVOIR PEUR ?! Mais tu risques gros là bordel de merde ! »

Si seulement quelqu'un était arrivé à lui faire entendre la vérité. Si seulement on lui avait un jour fait comprendre qu'être enceinte ne veut pas dire être prête pour l’abattoir. Si seulement les psychologues avaient été de qualité, si seulement son père n'avait pas autant mâché ses mots, si seulement on l'avait un peu plus secoué et tiré de ses pensées noires un peu plus tôt là Adam aurait comprit. Il aurait compris qu'en dépit de son histoire personnelle il n'y a rien de grave à être enceinte que l'issue ne peut qu'être que la vie et pas le désastre.
Si seulement Requiem était là pour calmer cette crise qui commence à le brûler et le dévorer de l'intérieur.

« Qui c'est ce mec bordel ?! Et les capotes ça existe pas ?! PUTAIN MAIS MERDE C'EST PAS RIEN. Enceinte. Youpi enceinte. Je fais quoi moi là hein ? Je peux pas t'aider là je … putain j'ai peur pour toi là Amber. »

Adam ramène ses propres jambes contre lui, les serrant avec force contre son torse en fermant les yeux. Seigneur il faut que ce cauchemar prenne fin et vite.
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Amber N. R. Amilton
Amber N. R. Amilton
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MessageSujet: Re: I've been for a walk... - Amber I've been for a walk... - Amber EmptyMer 23 Avr - 7:31



One day..

Adam Stone


Le vendre. En fin de soirée, elle avait envoyé la photo du tableau à une connaissance du milieu qui lui avait aussi conseillé de le vendre. Après tout, ça ne peut être que bénéfique. Cette peinture, cette chose ignoble, immonde et angoissante n'est rien d'autre que le reflet de sa propre pensée, et l'on dit qu'il n'y a que la vérité qui blesse, et que si l'on est trop souvent mis en face de ce qui nous ronge de l'intérieur, de ce qui anime nos cauchemards, ça dérape. De plus, comme j'disais, ce que ça raporterai pourrai aider Amber, largement, et soulager ses maigres épaules; un souci de moins. Adam insiste d'ailleurs là-dessus. La balance logeant à demeure dans la tête de Amber penche alors plus du coté "Vendre", délaissant les options "Garder" et "Donner".

Il est vraiment mignon, Adam, non seulement physiquement mais aussi et surtout à l'intérieur. Sa façon de s'inquiéter des gens, de connaitre les détails troublant, de s'enquierir de ce qui inquiète afin de mieux consoler, d'aider à faire des choix difficiles.. Oui, Adam est vraiment quelqu'un d'attentionné, de soucieux; même s'il est bagarreur et nerveux on lui pardonne. Néanmoins, ça peut ne pas que lui apporter du bien, se soucier des autres. Amber le voit bien, lorsqu'il détourne le regard devant le fameux tableau. La majorité diront qu'il est horrible par le message qu'il transmet, par la métémorphose du bébé en monstre. Mais pour Adam, même sans cette métamorphose, même sans l'aspect monstrueux volontairement donné, Adam aurait vu cet aspect monstrueux.

Et c'est en finissant sa déclaration, en voyant Adam manquer d'être la victime d'une tentative de meurtre de la part d'une glace à la framboise, que Amber se dit qu'elle aurait du prendre plus de pincettes et l'annoncer moins franchement, moins légèrement; voire ne pas le dire du tout (même si ca aurait été idiot, Adam l'aurait remarqué). Qu'elle idiote ! Mais quelle conne!! Elle connait la peur de Adam, et même si ce dernier ne lui a pas forcément exprimé en face, elle l'a deviné en connaissant son passé, elle l'a comprit à travers le regard qu'Adam porte sur les femmes enceintes avant de détourner les yeux en se murant dans une expression soucieuse et attristée. Amber le cotoie assez pour avoir remarqué une chose pareille.

En quelques secondes, la jeune femme coince son cornet entre deux lattes du banc de bois dont la peinture part lentement au rythme des saisons, descend de son perchoir pour se caler en face de Adam, et se saisit de ses mains qui tremblent, forcant son regard à croiser celui mouillé du jeune homme. Raté, il garde la tête baissée. Les levres d'Amber sont blanchies, pincées par la nervosité et par l'amer gout de l'impuissance. Elle l'écoute, réfléchisasnt à tout vitesse. Mais que lui dire? Que dire à ce pauvre garçon  qui panique, qui s'angoisse, qui en a des sueurs blanches alors que ça ne le concerne même pas? Que dire alors qu'on arrive même pas à se rassurer soi-même? Hein?

Oui elle a peur, oui. Elle est anxieuse, nerveuse, stressée, difficile, souffrante psychologiquement parlant. Elle a déjà fait quelques nuits blanches, d'avantage dues à son état moral qu'à son état physique (vomissements et maux de ventre). Oh, elle n'a néanmions pas particulièrement peur pour l'issue de cette grossesse (auquel cas ils formeraient un tragique duo, dans le parc). Non, elle a peur pour maintenant. Son état, comment il va aller. Quand le gosse va se mettre à bouger. Quand on va la conseiller d'un ton "je sais tout" sur ce qu'elle doit manger, regarder, et faire de façon générale. Quand elle va beugler de douleur car le gosse appuie contre sa vessie. Et elle a peur pour après.

Qui va élever le gosse? Elle? ELLE?!! Premièrement, le coté financier rend cette tache impossible. Malgré les aides et allocations, jamais elle ne pourra payer les couches, compotes et vetements. Jamais elle ne pourra prendre en charge un enfant. Secondement, le coté moral. Non, Amber est incapable de supporter un enfant. Nourrisson, il gueule, pue, est dépendant, embête. Emmerde. Enfant, il est tout cela, mais doté de la parole, et de la marche et de la course et des désirs du genre "je veux un action-man" et "je veux faire du cheval". Ado... Ado, inutile de dire quoique ce soit. En bref, s'occuper d'un enfant lui coupera toute sa liberté. Mais qui s'occuperai de l'enfant? Requiem? Comme s'il allait se soucier de ça. Amber le sous-estime peut-être, sans le savoir. Et Amber ne veut pas avoir la lâcheté de confier cet assemblage de chair au premier orphelinat venu. Elle 'na jamais vécu une enfance balloté d'orphelinat en orphelinat, de familles d'acceuil en familles d'acceuils, mais pense pouvoir se faire une idée de l'horreur que c'est. Alors y confier le gosse..

Non, Amber est loin d'être rassurée. Elle est terrorisée. Et son ton calme n'était du qu'au fait qu'elle ai parlé, que ses lèvres aient formées les mots et ses cordes vocales les aient prononcés, sans que son cerveau le demande. Feeling. I'd got the feeliiiiiiiiiiiing..

"Adam. Je suis terrorisée. Je suis loin d'être calme. Je suis tout sauf calme."


Son ton est passé de léger et insouciant à presque blanc, presque tremblotant. Sans s'en rendre compte, elle a lâché ses mains, comme si l'accusation infondée d'Adam sur le calme de Amber avait creusé un gouffre, léger mais un gouffre, entre eux. Léger. Rien qu'un petit ruisseaux sec. Ses mains libres, elle les passe dans ses cheveux et tire ces derniers en arrière en les coinçant entre ses doigts, comme si la légère douleur sourde pourrait la réveiller, lui prouver que c'est la réalité. Que le garçon devant lui panique pour elle, alors qu'elle n'a rien demandé. Alors que c'est exactement ce qu'elle ne veut pas, préférant qu'on la soutienne, voulant qu'on la soutienne. Elle en a besoin.

Oh oui, elle en a bien besoin. Sans s'en rendre compte, involontairement, elle va chercher ce soutient un peu de partout. Chez Tsukiko, la vendeuse de plantes importée tout droit du Japon comme une marchandise fraiche, et son framboiser et son lierre rouge. Chez sa meilleure amie, du moins la personne méritant au mieux ce titre obsolète. Chez Requiem, oui, même ce con peut lui apporter un peu d'aide par une excuse, un geste ou un regard; mais si seulement il s'y abaissait. Puis chez les passants, qui eux lui offrent ce soutient sans qu'elle le demande. Oh, non, pas cette vieille dame lui proposant sa place dans le bus, non. Plutôt des regards de femmes, d'hommes ayants vécu cette peur, ce calvaire non désiré. Des adolescentes ne s'étant pas protégées, des prostituées dont la chance aurait tournée, les hommes ayant fait tomber une femme enceinte, peut-être une parfaite inconnue.. Tient, comme Requiem.

"On s'est protégés. Il avait une capote, et moi la pilule. Mais la capote a du craquer. Et on dit que la pillule ne fonctionne que dans 99% des cas. .. C'est ignoble, n'est ce pas?"

Et il a fallu que ça arrive, que tous ces facteurs soient réunis (pilules défaillante, capote pétée, foutre dans la chatte et non en levrette) juste quand Amber était fécondable. Oh, oui, c'est trop con. On s'croirait vraiment dans un mauvais film comme ceux à l'eau de rose passant sur M6 le mercredi après-midi. Ils se rencontrent, se plaisent, boivent, baisent sans oublier de se protéger. Elle tombe enceinte, ils se haïssent, mais finissent par s'aimer forever, l'épreuve de la grossesse les ayant rapprochés.. Non. Non seulement c'est le genre de scénario ridicule, mais en plus cette fin est tout bonnement impossible et écœurante.

Amber pose son regard sur le pauvre garçon roulé en boule. Elle ferme les yeux, prend une grosse inspiration, et pose ses deux mains sur ses épaules en rouvrant les yeux, soudain plus décidée, plus convaincue et donc probablement plus convainquante.

"Bon, Adam, calme-toi. Oui, oui, je sais, c'est ridicule de te demander une chose pareille alors que.. Mais relève la tête, pense que t'as des couilles, que t'es un homme, un vrai, et ose me regarder."


Elle se tait, comptant mentalement jusqu'à cinq. Ses doigts se ressèrent sur leurs emprises. Malgré son ton, malgré sa position, elle est loin de faire penser à quelqu'un grondant un enfant. Non, c'est plus le coté "tentative de réconforter et de persuader" qui ressort.

"J'aurai bien avorté si j'avais pu, mais je ne peux pas. Trop de temps s'est écoulé, et.."
Elle allait rajouter qu'elle était trop faible physiquement parlant pour une telle opération, mais ça inquièterai d'avantage Adam. Elle se reprend. "Je ne peux pas, la legislature me l'interdit. Néanmoins, t'as aucune raison de flipper pour ma sale gueule, d'accord? Je vais bien, vomir n'a jamais tué personne, et en ce moment je garde ce que le mange au chaud dans mon estomac sans le perdre au fond des chiottes. D'accord? Puis j'ai de quoi tenir le coup pour la grossesse. Des plantes, pas de médocs dégueulasses.. Tout va bien." Vient maintenant la partie sensible, l'accouchement. Elle inspire un coup. "99,96%. C'est le nombre d'accouchements sans difficultées notables. Je ne risque absolument rien. De plus, le toubib a déjà prévu de me faire accoucher en césarienne, pour que j'ai zéro risques. Zéro. 0, 00000000000000000. Pas un risque, pas un millième de risque, pas un millionième de risque. D'accord? Rien. Nada. Niet. Le seul souci que je risque d'avoir, c'est de supporter la bouffe dégueulasse de l'hopital." Elle rit, brièvement et légèrement, mais c'est un vrai rire. "Et je compterai alors sur toi pour m'amener des choses mangeables de temps en temps. Même des pasta-box, s'tu veux."

Mieux, Amber ne ment pas. Oh, elle n'a jamais aimé le mensonge, mais elle peut aisément l'utiliser quand ça fait mieux passer certaines choses. Mais là, elle ne ment pas. Si elle le faisait, de toute façon, elle s'en voudrai. On ne ment pas à un Adam paniqué. Elle se redresse enfin, inspirant fort. L'air s'est chargé en CO2, et pour cause, ils ne sont plus seuls. Une famille dont l'ado grogne par-ci, un couple dégoulinant de niaiserie par-là. Mais Amber n'est pas là pour les voir, son regard toujours fixé sur Adam. Elle espère tant l'avoir rassuré, avoir réchauffé son petit coeur d'enfant appeuré.

Et si ce n'est pas le cas, cette tirade a au moins eu pour mérite de la rassurer, elle. Oh, non, elle n'accepte toujours pas cette grossesse, cet enfant (si tant est qu'elle l'accepte un jour); et elle n'est pas dans la perspective où "tout lui parait soudainement plus simple". Mais elle admet avoir un enfant dans son ventre et elle a moins peur de l'épreuve "accouchement". Et le simple fait qu'elle soit rassurée au moins sur une seule petite chose concernant toute cette histoire de dingues, sur cette simple petite chose, ça lui enlève un énorme poids. Ca lui prouve qu'il y a des solutions. Qui sait, Requiem va p'tet vouloir éduquer cette petite. Néanmoins, la majorité, la grande majorité va être dure. Et va se muer en vrai torture physique et morale pour Amber et son entourage sensible comme Adam.

"Et bien sur que tu peux m'aider. Là, tu m'aides. Le simple fait que tu t'abaisses sur lon misérable cas. Et que t'ai payé ma glace."

Elle sourit, reprenant cette dernière qu'elle porte à ses lèvres, avant de se rendre compte que la glace framboise de Adam est mollement écrasée. Retour brutal mais efficace à la réalité quotidienne, à l'instant présent.

"Oh. Ah. Heum.. Tu.. T'en veux une autre?"

Revenir à un sujet banal fait perdre à Amber tous ses moyens, visiblement. Cette dernière se reprend vite, secouant négativement la tête pour recouvrer ses  esprits. Elle repose la glace, que le soleil printanier l'a de toute façon fait fondre en coulées gluantes et sucrées n'attendant qu'une secousse pour dégouliner le long du cornet beige.

"Adam."

Toute personne paniquée, stressée, nerveuse, heureuse, réjouie, patientant, exaspérée, irritée, jouissante, parlant, se taisant ou autre a besoin de contact physique à un moment ou à un autre. Toute personne un minimum normale aime le contact physique. Peut-être est-ce selon ce principe-là, peut-être est-ce par feeling, peut-être est-ce pour lui prouver qu'elle va bien; Amber va le prendre une seconde fois dans ses bras.

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Adam Stone
Adam Stone
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MessageSujet: Re: I've been for a walk... - Amber I've been for a walk... - Amber EmptyDim 27 Avr - 7:54



I've been for a walk...
« Pense que tu es un homme, un vrai et ose me regarder. »
Ose me regarder.
Le jeune homme relève instinctivement la tête. Mais pour qui elle le prend tout à coup ?! Aux yeux du jeune homme cette simple phrase est un signe de provocation pur et dur. Depuis quand Amber s'amuse-t-elle a lui dire des choses pareilles ? S'il y a bien un bonhomme malgré son petit gabarit et sa peur de la maternité c'est bien Adam. Ce dernier plisse les yeux en inspirant longuement pour calmer son calme. La jeune femme va voir qui est le plus couillu des deux si elle continue à lui parler avec cet air empathique et gorgé de bonne intentions. Le petit brun l'écoute déblatérer ce discours qu'il a entendu des centaines de fois en faisant mine de le découvrir aujourd'hui encore. Sa bouche forme alors des « oh » et des « ah » alors qu'il hoche la tête pour acquiescer ce qu'elle raconte. Fantastique. Alors s'il y a si peu de risque Adam peut bien facilement revêtir sa peau d'ours grognon sans avoir peur de froisser « une pauvre femme enceinte en détresse » pas vrai ? On ne touche pas à la virilité du jeune Stone et encore moins pour le faire réagir en état de choc. La seule personne s'étant aventuré à ça doit être le vieux et si les souvenirs d'Adam sont bons toute cette histoire a finit en dispute colossale qui a valu à chacun d'entre eux une semaine sous haute tension où le moindre mot de travers pouvait provoquer un cataclysme d'une violence rare.

«  Bien sur que je vais t'apporter des trucs pas trop dégueulasse à bouffer... »

Le ton d'Adam est étrangement posé. Le jeune homme essuie les quelques larmes qui glissent encore le long de ses joues avant de froncer les sourcilles en braquant son index vers Amber. Qu'importe le fait quelle soit enceinte donc émotivement extrême, qu'elle soit plus âgée que lui, qu'ils soient amis ou encore le fait que la jeune femme malgré son faux pas essaye depuis tout à l'heure de rassurer le petit chaton qui est prêt à sortir les griffes. Elle l'a cherché elle va le trouver.

« Mais je te préviens et je suis sérieux. T'amuses plus jamais tu entends ? Plus JAMAIS...»

Il ponctue chacune de ses syllabes d'un mouvement de main sec et cassant qui appuient son intonation. 

« … à me parler comme tu l'as fait. Je suis un mec ok ? Je suis un vrai mec avec des couilles et puisque je suis un mec je suis aussi un être humain pourvut de sentiments et je vais t’apprendre quelque chose d'extraordinaire : on a tous peur de quelque chose ! Formidable pas vrai ? Ma faiblesse c'est la maternité alors même si tu ne me disais pas ça méchamment, même si tu voulais juste me faire réagir je t'interdis de reparler ainsi de moi. Je le supporterais pas Amber et j'ai pas envie d'être irritable avec Requiem parce qu'une meuf a fait une crasse à ma dignité. »

Après cette longue tirade Adam souffle en levant les yeux au ciel comme pour retrouver son calme ce qui marche assez bien vu le léger sourire qui se dessine sur ses lèvres. Amber et le petit brun sont habitués à mettre les points sur les « i » quand quelque chose ne va pas entre eux. Leur relation est basée sur la vérité et le « non-tabou » ils ne se retiennent jamais de dire quoi que ce soit et c'est ainsi que leur disputes depuis toutes ces années d'amitié se résument sans doute au nombre d'une ou deux pas plus. Les grands yeux bleus du petit brun se braquent vers sa glace écrasée au sol. S'il en veut une autre ? Bien sur que non. Son appétit est coupé pour quelques jours maintenant et il imagine déjà la tête de Requiem quand il le verra en train de repousser son assiette à l'heure du repas ce soir. Si entre Amber et lui les disputes sont rares il en est tout autrement avec le vieux avec qui il partage une relation des plus explosives rythmée par les disputes, les cris et...les gros roulages de pelle. Mouais. Une relation spéciale. Adam n'a pas le temps de refuser une seconde glace que Amber vient se serrer une nouvelle fois contre lui. Un petit soupire d'aise échappe à Adam qui glisse ses bras autour de la taille encore fine de son amie en la serrant délicatement contre son torse.

« Je te connais et t’arriveras jamais à t'occuper de ce bébé tant que tu ne te diras pas « je peux le faire et j'en ai envie ». »

Il parle tout bas la tête nichée dans le cou de la jeune femme.

« Mais ce bébé ne peut pas faire non plus le tour des familles d'accueil ou finir dans un orphelinat. Ca serait horrible et ça te ferais sans doute du mal d'imaginer que ton gosse se retrouve dans une merde pareille. Ce type là,,,son père. Tu penses qu'il y aurait moyen pour qu'il s'occupe de l'enfant ? »
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