Tu ne pleures pas. Tu pourrais. Tu devrais. Mais tu ne pleures pas. Ce serait lui montrer des marques de faiblesse, et ça, tu ne peux le faire. Depuis la mort de ta tendre mère, tout va mal. Ca a d'abord été le chagrin, et ensuite l'enfer. Pourquoi a-t-il épousé cette horrible femme? Comment ne peut pas t-il pas se rendre compte de l'enfer qu'elle te fait vivre? L'amour ne peut pas aveugler les gens à ce point là, ce n'est pas possible! On dirait bien pour tant. Ton père ne se rend pas compte de ce que ta belle-mère te fait subir. Ton frère aîné essaie de se rebeller mais tu n'es pas certaine que ça serve à quelque chose. Vous êtes prisonnier de cette horrible femme. Tu ramènes des lunettes de sommeil sur ton nez pour cacher tes yeux, il y a une marque des coups qu'elle t'a porté vers ton oeil droit. Sortiras-tu un jour de cet enfer? Quand tu seras grande, tu partiras d'ici, c'est certain. Tu ne veux plus voir cette horrible femme qu'on ose appeler ta belle-mère. Tu ne l'aimes pas et l'aimerais jamais. Elle ne mérite l'amour de personne, même pas celui de son époux. Tu veux vivre dans une forêt, avec des animaux, loin d'elle et de cette vie.

Ton père a vu ta belle-mère te battre pendant que ton frère hurlait pour la suplier de s'arrêter. Elle était très brutale, comme d'habitude. Tu en saignais. Ton père en est mort de chagrin. Le lendemain, ton frère l'a retrouvé le cou entouré d'une corde et les jambes pendant dans le vide. Ca devait être horrible de voir ça, tu n'avais jamais vu ton frère comme ça, si triste. Tu l'étais aussi; bien sur. Mais tu ne pouvais pas le montrer. Ton frère avait besoin que tu sois forte pour lui, et tu l'as été. Tu lui que lui était majeur et toi ayant dix-huit, en plus de la mère de votre père, vous deviez quittez cette maison. Et vous l'avez fait. Grâce à l'héritage de votre père, vous avez pu vous acheter un joli appartement. Tu as trouvé un petit travail de serveuse dans un bar. Ce n'est pas le luxe, et c'est ce qu'il y a de plus éloigné de ton rêve de t'occuper de beaux et doux animaux, mais pour l'instant, c'est tout ce que tu as.

Tu détestes ce travail. Il n'y a rien de beau dans ce métier. Tu es cappable de supporter l'odeur de l'alcool qui ne semble pas vouloir disparaitre. Par contre, tu es incapable de supporter ces hommes, tous plus irrespectable les uns que les autres. Te sifflant, te portant la main au...Brrrrrrrrrr, tu en as des frissons rien que d'y penser. Ce sont des sales bêtes. Toi, qui a toujours rêvé de rencontrer un beau et gentil, qui serait tel un prince charmant! Tu es bien déçue! L'amour ne se résume-t-il qu'à ça? A traiter les jeunes files comme des moins que rien, des objets, des objets sexuels, des postitués. Tu ne trouves plus tes mots. Tu n'en peux plus. Mademoiselle, ce que vous avez de plus fort, s'il vous plait? Tu arrives au conmptoir et lui sert ce qu'il y a de plus fort. Voilà pour vous, monsieur. Il ne te manque pas de respect mais il a l'air très déprimé. Il te fait de la peine.