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Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.

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G. Saraphina Dawlish
G. Saraphina Dawlish
Modératrice
contes : 47
âge : vingt-huit ans
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MessageSujet: Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  EmptyLun 7 Juil - 17:34

Grace Saraphina Dawlish
« It's good to see me, isn't it? No need to respond! That was rhetorical. »
What about us?
NOM(S) † Dawlish
PRÉNOMS † Grace Saraphina, mais elle utilise bien plus souvent Saraphina, pour son originalité.
SURNOMS † Sara, un surnom facile que les gens ont tendance à lui donner, et qu’elle accepte à contre cœur, bien qu’elle ne l’apprécie pas - plus. Au moins, c’est mieux que ceux l’appelant Séraphina par erreur, alors qu’elle leur a déjà dit vingt fois que ce n’était pas son prénom. Anciennement Gracie, mais toutes les personnes la surnommant ainsi sont mortes.
DATE & ÂGE † 5/05, 28 ans
LIEU DE NAISSANCE † Née à Seattle, mais a passé son enfance à Oak Harbor jusqu’à ses treize ans.
NATIONALITÉ † Américaine.
MÉTIER/ÉTUDES † héritière, philanthrope, bénévole à l’hôpital d’Oak Harbor et de Seattle, it-girl/vloggeuse devenue créatrice d’accessoires/styliste à temps partiel, propriétaire et actionnaire majoritaire de Dawlish Inc., de part le testament de son père (mais délègue énormément), souhaite rentrer dans la politique si cela signifie faire une différence
SITUATION FINANCIÈRE † théoriquement plus que très aisée, donne régulièrement aux œuvres de charité
STATUT CIVIL † Célibataire, divorcée.
GROUPE † Believe in Magic
DE QUEL CONTE EST-T-IL TIRÉ ? † Le Magicien d’Oz (+ suites par L. Frank Baum) & The Wicked Years (Wicked) {Bon, pour les rêves/l’histoire de Glinda (pas de Saraphina, donc), j’ai fait un mix bizarre des deux univers les plus populaires d’Oz en attendant de voir ce qu’en ferait les autres x) Normalement tout est suffisamment cohérent dans ma tête pour ne pas que cela dérange, sachant que c’est surtout reprendre l’œuvre originale et y intégrer des éléments de la seconde, niveau dimension du personnage}
PERSONNAGE † Glinda The Good, la bonne sorcière du Sud.
• • •
Saraphina est le genre de femme rayonnante, populaire, vers qui le monde gravite en espérant obtenir un peu de sa bonté et de sa popularité – C’est ce qu’elle est, ce qu’elle a toujours été, pétillante et pleine de conseils et bonnes intentions, le genre de personne que l’on peut aspirer être ou dont on se sent revivre par ses attentions – et, pire que tout, il se trouve aussi qu’elle n’est pas des plus garces, bien qu’elle ait l’indéniable conviction que sa beauté certaine et sa bonté de cœur signifient qu’elle est importante – Importante pour quoi, pour qui, Saraphina ne l’a pas encore trouvé, mais ce sentiment qu’elle a le droit d’obtenir tout ce qu’elle souhaite persiste, même si ce qu’elle souhaite est la fin de la famine dans le monde. Arrogante, sans aucun doute, peu modeste, très certainement, manipulatrice, bien sûr, mais Saraphina n’ai pas garce, ni particulièrement cruelle, ce qui la rend d’autant plus fascinante ou d’autant plus insupportable, selon votre opinion. Saraphina paraît être l’une de ces belles têtes blondes et vides au grand cœur, qui se retrouvera un jour mariée à un homme foncièrement riche et foncièrement avare ce qui fera disparaître ledit grand cœur. Elle est le genre de fille dont on tombe irrémédiablement sous le charme, d’une fascination pouvant parfois ressembler étrangement à de l’amour mais n’était en réalité qu’une idée éphémère, un mirage que son apparente personnalité crée, bien loin de ce que l’on est et de ce qu’elle-même est. Seulement, voilà, Saraphina n’a pas la tête bien vide – Au contraire. Véritable femme d’affaire aux dents longues dès qu’il s’agit de travail, il suffit de peu pour que la personne dynamique, souriante, sociable et maternelle quoi qu’un peu maladroite en face de vous ne se transforme en un véritable fauve, motivée seulement par ses objectifs. Toujours est-il que Saraphina s’efforce d’être quelqu’un de bien, malgré une arrogance et une confiance en soi presque outrancières. Elle s’intéresse à tout ce qui est à sa portée – et même ce qui ne l’est pas -, passant son temps entre galas de charité le soir et ses croquis de mode le jour. Sa vie n’est donc pas à Oak Harbor, mais cela ne se voit pas lorsqu’un superbe sourire illumine son visage, ou qu’elle parle de la création d’un parc de jeu pour les enfants de l’île. Oui, Saraphina fait tout pour rendre les personnes autour d’elle heureuses, mais c’est parce qu’elle sait très bien qu’elle, elle ne l’est pas. Quelque chose semble toujours manquer à son existence, quand bien même elle pourrait acheter absolument tout ce qu’elle souhaiterait. Cela dit, une chose importante à savoir sur Saraphina, quand bien même puisse-t-elle croire dure comme fer aux secondes chances (mais pas aux troisièmes, ou aux quatrièmes, ou aux cinquièmes…Elle est généreuse, pas stupide), c’est que la blonde a un très fort code moral, une éthique dont elle ne descend pas et que personne ne peut humainement atteindre (sauf elle, à première vue). Une fois sa confiance brisée, Saraphina n’est donc plus quelqu’un d’aussi adorable, ou d’aussi protectrice, quoi que toujours de conseils avisés et d’une oreille prête à écouter les autres. Tous ses actes de sacrifice de soi-même, cela dit, ne sont qu’une manière comme une autre de remplir sa vie bien vide, bien superficielle et bien arrogante. C’est peut-être d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle ne parle jamais de ses propres sentiments, de sa profondeur d’esprit, préférant se focaliser sur ses réussites, quand bien même puissent-elles être vaines, et les autres, pour masquer son ambition sans borne – Et de l’ambition, Saraphina en a qui va de pair avec son intelligence. Elle veut du pouvoir, de la grandeur, de l’amour -, son caractère bornée à l’outrance, et ses doutes. Parce que Saraphina est aussi profondément généreuse, sage, morale et souriante qu’elle est calculatrice et capable de masquer la vérité si elle pense cela moins néfaste. Il n’y a de chose plus pure que celles ne laissant pas voir à quel point elles sont brisées, à quel point elles ne sont pas les héroïnes qu’elles font semblant d’être. Ne perdant donc jamais son calme, d’un sourire semblant éternel – il ne l’est pas -, Saraphina préserve toujours les apparences, d’une perfection presque ridicule et indéniable, d’un sourire, d’un doux compliment et d’une blague bien sentie.
Some details
Se considère comme une référence point de vue style et beauté Obtient toujours ce qu’elle désire Affirme haut et fort qu’elle est quelqu’un de bien, de supérieure. Elle ne le fait pas pour insulter, mais parce qu’elle a besoin de l’entendre, besoin qu’on l’approuve, comme si il manquait quelque chose de crucial à sa vie A un très bon sens de l’orientation, même lorsqu’elle est ivre. D’ailleurs, lorsqu’elle est ivre, son jeu préféré est de battre l’application boussole de son téléphone pour trouver le Nord. Cela dit, elle est très mauvaise lorsqu’il s’agit d’indiquer un chemin à suivre à quelqu’un d’autre. A un petit chien pour seul colocataire, qu’elle adore amplement et qu’elle a appelé ‘Mister Bubble’ (Bubbles, en raccourcit) et a été adopté d’un refuge Est encore secouée par le décès de ses parents qui l’a poussé à revenir à Oak Harbor Est hétérosexuelle mais panromantique Aimerait plus que tout adopter un enfant, mais n’en parle à personne car elle a l’impression constante qu’on ne la juge pas assez responsable est très mauvaise pâtissière travaille actuellement sur une gamme de chaussures qu’elle aimerait lancer, et ne peut s’empêcher de dessiner des escarpins d’argent pur qui n’iraient absolument pas avec le reste de sa collection Lorsqu’elle n’aime pas quelqu’un, Saraphina leur affirme toujours « ouaah ! t’es trop canon. », ce qui signifie en réalité « et c’est une bonne chose, car c’est ta seule qualité potable, sans compter ta stupidité ». est végétarienne depuis huit ans s’habille toujours en ange pour halloween déteste les romans à l’eau de rose ou les comédies romantiques est ce genre de personne, de ceux qui demandent toujours « C’est organique ? » avant de manger quelque chose Est toujours souriante, même lorsqu’elle déverse toutes les larmes de son corps les gens la pensent facilement manipulable, mais ce n’est pas le cas. Elle hochera la tête en publique puis ira par derrière faire ce qu’elle souhaite faire sans considération aucune pour les personnes tentant de l’utiliser Est convaincue que la vie des gens peut être indéniablement améliorée avec une bonne paire de chaussure lorsqu’elle est seule chez elle, elle regarde L’incroyable famille Kardashian en boucle en traînant en jogging cours tout les jours durant une heure avec son chien fait des dons à plus de 23 charités, et lit régulièrement des histoires aux enfants dans les hôpitaux n’a jamais eu de relation sérieuse. Il y a toujours un détail qui vient tout gâcher. A une très bonne intuition, et un côté aimant le savoir, toute sorte de savoir Est ouverte, prête à aider, et ne semble jamais perdre son calme olympien Considère ne jamais faire d’erreurs et être théoriquement parfaite Accorde sa gentillesse facilement, mais pas sa confiance. aime la musique country Le dernier biscuit de la boîte, c’est le sien. Elle est généreuse, mais pas à ce point, et est prête à débattre jusqu’à l’épuisement de toute autre personne réclamant ce biscuit ne donne jamais d’argent aux mendiants dans la rue, préférant leur acheter à manger pour être sûre que cela va dans quelque chose de sain et d’utile Matérialiste à souhait, particulièrement lorsqu’elle ne se sent pas bien Elle est le genre de personne qui s’applaudit elle-même, mais n’aimerait jamais son propre statut facebook la thérapie shopping, ça marche vraiment ! adore donner des surnoms aux gens, mais déteste qu’on lui en donne Ne comprends le mot ‘non’ que de manière superficielle, comme un défi qu’elle se doit de relever Elle ne le dit à personne, mais c’est dur de prétendre toujours être calme et sans soucis Elle préfère de loin lire des livres sur les sciences et la médecine que des romans de fictions, mais personne ne le sait Considère que ‘je m’ennuis’ est une raison suffisante pour qu’elle fasse tout ce qu’il lui plait. En réalité, elle est beaucoup plus cérébrale et réfléchie qu’elle ne le laisse paraitre, mais est convaincue qu’on l’aimera moins si elle le montre, et Saraphina a une peur panique de l’abandon, de la défaire et de perdre Elle triche toujours aux jeux de société, mais est particulièrement douée pour les mimes Il est très difficile d’être son amis. En effet, Saraphina a toujours une cause à défendre, un truc à faire, des baleines à sauver, ce qui fait que son temps pour ses amis est limité, au second plan. De part sa nature souriante, il est aussi très difficile de savoir si l’on est son ami, ou une personne comme une autre à ses yeux. parce qu’elle est très cultivée, elle aura toujours une anecdote sur tout elle cultive son côté impulsif, bien que ce ne soit qu’un leur. Bien plus calculatrice – certains diraient même manipulatrice – pour arriver à ses fins, elle est très bonne observatrice pour elle, les stabilos ne servent qu’à se peindre les ongles en cas d’ennui sait toujours où les bons plans pour sortir sont, et connaît toujours quelqu’un qui pourra lui faire une remise de prix/la faire passer en première de la file souffre d’avoir été fille unique ne s’est jamais teint les cheveux. Les blondes sont les plus fun ! aime tout ce qui est acidulé. Il n’est pas rare de la voir manger des bonbons au citron ne sait pas faire de vélo, et n’a jamais appris choisit toujours la musique en voiture. Même lorsque ce n’est pas sa voiture. Même dans les taxis. Chante à ses heures perdues, principalement sous la douche N’est pas aussi irréprochable ou honnête qu’il n’y paraît, même si elle en a l’air. Elle préfère parfois un mensonge qui aide plutôt qu’une vérité qui fait mal Connaît toute les paroles de la Macarena, même si elle ne parle pas espagnol Autrement, est du genre à inventer les paroles qu’elle ne connaît pas dans les chansons Son premier prénom est Grace, pour l’actrice Grace Kelly, mais elle ne le mentionnera jamais. Grace, ce n’est pas assez original Puisqu’elle rencontre énormément de personnes, Saraphina se rappelle très mal des prénoms des gens (c’est là que les surnoms deviennent utiles, pour qu’elle qu’elle vous côtois souvent). Toute personne s’appelle donc « Salut, toi ! » jusqu’à preuve du contraire dans son esprit.
Tell me more.
VOTRE PSEUDO ∞ Regan Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  3929054341 VOTRE PRÉNOM ∞ Mathilde UN PETIT SURNOM QUI VOUS COLLE AU TEINT ? ∞ Matty RÉGION/PAYS ∞ Angleterre Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  386564229VOTRE ÂGE ∞ 20 ans SCÉNARIO ? ∞ Nope COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? Ma double personnalité aime les roses rouges, avoir raison et accessoirement couper les têtes des gens qui l’énervent Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  1408154636 CRÉDITS ∞ tumblr, insanejournal, hollow art.

Code:
<pris>Lindsay Ellingson</pris> ~ <perso>G. Saraphina Dawlish</perso>



Dernière édition par G. Saraphina Dawlish le Lun 7 Juil - 22:20, édité 3 fois
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G. Saraphina Dawlish
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MessageSujet: Re: Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  EmptyLun 7 Juil - 17:36

« Galinda didn't often stop to consider whether she believed in what she said or not; the whole point of conversations was flow. »
Once upon a time


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Citation :
Take a silent breath. Hold in the change. Tell yourself you still live here. Take your bag upstairs. It’s the only way you’ll get through today. Count the hours. Take a shower. Wash yourself away.


Chapitre I ◎ L’enfance Dawlish ◎ The only person you've got fooled is yourself.


« Maman ! Maman ! Regarde, je tiens que sur mes bras ! » La petite fille de cinq ans claironna, alors qu’elle s’amusait à faire la roue dans l’immense jardin de la maison familiale sur Pioneer Way. Pearson Dawlish, le paternel tant adoré qui passait plus de temps en voyage d’affaire qu’auprès de sa fille unique mais la couvrait toujours de Barbies une fois rentré, venait de Seattle et avait toujours cru que le calme d’un village était plus approprié à la vie de famille et l’éducation d’enfants plutôt que la ville. Oak Harbor avait le meilleur des deux mondes pour leur vie de famille inexistante. Parce que le père adoré, le pater protecteur de famille, n’était presque jamais là, et Lorelei, mère distante, n’était que rarement pas derrière lui. Alors, Saraphina avait cinq ans, l’âge où l’on continuait encore à l’appeler Grace malgré le fait que ce prénom lui fasse froncer le nez, et elle n’avait pas une seule fois vu sa mère en sa présence sans avoir un verre à la main, ou une cigarette dans sa bouche, ou ses yeux sur un autre homme que son père d’une manière qui n’était pas qu’amicale – Saraphina ne regardait pas ses amis garçons de cette manière. Lorelei était la grande dame qu’il y avait dans le hall de leur immense maison, rappelant d’un ton distant à Pearson qu’ils risquaient de manquer leur avion puisque de toute évidence leur pilote personnel n’aimait pas attendre. Et puis, Lorelei pausait ses lèvres rouges, d’un rouge intemporel et impersonnel, sur la joue de sa seule fille, et ils étaient partis jusqu’à la prochaine escale. Même durant leurs escales, Pearson n’était jamais là. Il était toujours à Seattle – La grande, la belle Seattle où il avait toujours plus important à faire que de passer du temps avec sa fille. Lorelei restait à Oak Harbor, faisait de longues balades dont elle ne revenait que tard le soir, flirtait avec le jardinier avant d’affirmer à Saraphina « Nous n’en parlerons pas à papa, d’accord ? Tout ceci est notre secret. », et Saraphina d’acquiescer lentement car même si elle savait que tout ceci n’était pas bien, elle savait garder les secrets qui feraient plus de mal que de bien et ne voulait pas faire de mal à son père. Alors, Lorelei lui tapotait le haut de la tête, comme si Saraphina ne comprenait rien de la vie du haut de ses cinq ans, et s’asseyait avec un verre bien plein sur la terrasse du jardin en prétendant s’intéresser à l’existence de sa progéniture l’espace de quelques minutes. « Maman ! Maman ! Je tiens que sur mes bras ! » Elle n’était pas une mauvaise personne au fond, sa mère – Et Saraphina était presque certaine de l’aimer, même si moins que papa et ses Barbies hôtesses de l’air -, ce n’était juste pas des meilleures, élevée avec une cuillère en or dans la bouche, personne mondaine à l’énorme fortune mais à très peu de talent. Elle en avait toujours souffert, et en faisait souffrir sa fille en retour – à petit feu, sans se rendre compte de son propre égoïsme, et Saraphina s’en moquait tant que maman l’aimait et qu’elle avait des nourrices trop top qui lui apprenaient plein de choses et que Lorelei virerait, jalouse d’une chose qu’elle ne voulait pas réellement avoir, et les accusant de vol ou d’autre chose sordide. « C’est injuste, papa. » Se plaignait Saraphina – Et dans ces moments là, elle souhaitait tellement révéler le secret de sa mère, mais elle ne le faisait pas car elle ne voulait pas voir maman triste, pas vraiment. Elle voulait juste que sa nourrice revienne. Elles ne revenaient jamais. Papa en engageait une autre, et maman se tenait dans ce hall sombre à rappeler qu’ils avaient un avion à prendre, et Saraphina avait des larmes aux yeux alors qu’elle les voyait s’éloigner, alors Lorelei se retournait et venait poser ses lèvres rougies par un rouge à lèvre Dior ou Channel contre la joue de sa fille. « Ne pleure pas, Gracie. Personne n’aime les gens qui pleurent et sont faibles. » Saraphina ravalait ses larmes, et puis tout recommençait. Dans un an, tout au plus, on lui trouverait une nouvelle nourrice parce que dans la vie les gens partent toujours et ne reviennent jamais, mais qu’il existe un proverbe disant loin des yeux, près du cœur et un autre affirmant qu’il faut laisser partir les gens qu’on aime, que s’ils reviennent ils sont à nous pour toujours et si non, ils ne l’ont jamais été. On ne revenait jamais réellement dans la vie de Saraphina, et même s’ils étaient tous près de son cœur, elle n’était pas certaine d’être près du leur. Sinon, ils reviendraient, n’est-ce pas ?

Chapitre 2 ◎ La recherche de soi ◎ And let's face it - who isn't less fortunate than I?


« Nous parlions de ton enfance, » commenta la voix soprano d’une femme – la peau pâle, les cheveux blonds. Saraphina ne pouvait jamais clairement voir ladite femme dans les rêves qu’elle faisait depuis son enfance, puisqu’elle semblait toujours être cette personne. Ses yeux, donc, se posèrent sur une femme à la peau verte, mais – Sara supposait que c’était parce que tout ceci était un rêve et n’était donc pas sensé avoir de sens – un sentiment de familiarité, d’aise semblait la lier à cette étrange personne. « Et bien oui, c’est ça, tout fait partie de ça. On ne peut pas divorcer le particulier de la politique. » Saraphina fronça le nez, dans son rêve, et les mots de la femme la hantèrent jusqu’au matin. Ils la hanteraient encore, plus tard, mais pour l’instant elle rêvait. Ses rêves n’avaient jamais été aussi apaisant qu’à Oak Harbor, mais disparurent pendant un temps, alors qu’elle vivait loin de la ville.

La petite Miss ‘je-sais-tout’ de l’école primaire grandit en la lycéenne la plus populaire. Lorsqu’elle fût en âge de voyager, la blonde se retrouva donc baladée de lycée en lycée, ayant une scolarité chaotique mais était toujours d’une popularité éblouissante, incontestée partout où elle allait. Elle ne pleurait pas. Elle s’efforçait à sourire jusqu’à en avoir mal aux dents, puis elle souriait encore et passait le plus de temps possible loin de ses parents. Elle les aimait – Bon sang, qu’elle les aimait -, mais elle les aimait plus de loin que de près. De près, la réalité devenait trop moche, trop dure, pas assez glamour et pas assez féérique, et les gens aimaient le glamour et la féérie. Elle fût la star de nombreux spectacles d’école, sorti avec les quaterbacks les plus prestigieux, était toujours ouverte et radiante d’une perfection qui se voyait jusqu’au bout de ses ongles. Et puis vint le jour tant redouté de choisir une université, et Saraphina prit le large pour la Californie, pour Los Angeles, l’UCLA et ses plages, où elle passa plus de temps à se faire bronzer que dans sa majeur de politique et mineur de communication, mais réussit quand même à valider sa première année avec des notes correcte. Se fût lors d’un de ses jours exceptionnels où elle pointait le bout de son nez en cour qu’elle rencontra Jericho. « Sara…Sara quoi ? » Demandait-il, levant un sourcil dubitatif. « Sa-ra-phi-na. » Articula-t-elle comme s’il était un débile profond. « Je vais être ta partenaire pour le débat. » Et puis, d’un mouvement fluide de ses cheveux, elle lui tourna le dos et lui fit signe de la suivre jusqu’à la librairie. Ils passèrent une nuit blanche, mais travaillèrent moins qu’ils ne le pensèrent, parlant au final de leurs espoirs et rêves, et d’à quel point Jericho était une personne tellement plus intéressante qu’elle. Il lui confia qu’il souhaitait prendre une année sabbatique pour visiter le monde entre sa première et deuxième année, qu’il allait ensuite retourner vivre à New-York une fois le bachelor en poche et tenterait d’y faire une carrière dans la politique. Il voulait changer le monde. Saraphina n’avait rien de tel à lui raconter, si ce n’est des rêves d’enfants de féérie et de glamour qui faisaient pâles figures comparés aux siens. « Tu sais quoi, je devrais partir aussi. » Déclara-t-elle. Et personne ne la prit au sérieux jusqu’à ce qu’elle ne le fasse, première année de bachelor en poche et n’ayant daigné prévenir que son université, pour y avoir sa place au chaud quand elle reviendrait. Jericho alla en Europe et au Maghreb. Ils se retrouvèrent en Israel et Palestine, où Saraphina fît deux mois de volontariat dans une école palestinienne, pour un échange de culture. Elle, elle visita donc l’Afrique, l’Amérique Latine, l’Asie de l’Est, ne passant qu’une durée superficielle dans chaque pays mais n’ayant pour seul carnet de route que son compte en banque et ses billets d’avion. Elle visita tout ce qu’elle pût, vu tout ce qu’elle pût et s’évertua à aider un maximum de personnes durant les unes ou deux semaines qu’elle passait dans chaque pays. Le regard emplis de bonheur d’un enfant goûtant à l’eau potable pour la première fois de sa vie n’avait pas de prix. Saraphina sût alors que gloire, succès, pouvoir et féérie n’auraient un sens que si elle aidait son prochain, et compris aussi que les classes de politique et communication l’ennuyaient profondément. En revenant à l’UCLA, elle reprit son cursus normal – souffrance extrême – et s’inscrit en plus à des cours du soir sur la mode et le stylisme. Cela ne l’aiderait pas à changer le monde, mais au moins elle appréciait ces cours. Cela ne lui laissait que peu de temps pour sa vie sociale et pour Jericho, sympathique, idéaliste Jericho à qui elle tenait tellement, et pour qui elle éprouvait une immense reconnaissance et tendresse. Alors, Saraphina révisait ses cours durant un repas romantique, regardait un film tout en tentant de dessiner des croquis dans la semi-obscurité d’un cinéma, embrassait Jericho durant les cinq minutes qu’elle avait entre les cours et lui promettait – promis, juré, craché ! – que tout irait mieux le semestre prochain, avant de se rendre à une fête d’anniversaire à laquelle elle se devait d’aller car c’était celle de quelqu’un de supposément important pour ensuite se glisser dans la chambre étudiante de Jericho à trois heures du matin, réveillant son colocataire et posant ses pieds froids contre les jambes de celui qu’elle était venue voir. « Je t’aime. » Murmurait-elle alors, alors qu’il était dans cet état entre le sommeil et l’éveil et ne lui répondait au mieux que par un grognement inaudible. Elle n’a jamais été certaine qu’il l’entendait. Quelle chose étrange qu’était l’amour. Elle imaginait que cela aurait été plus grand, aurait tout bousculé sur son passage, mais ce qu’elle partageait avec Jericho était plus durable, plus indéniable, intense durant les brefs moments où ils étaient ensembles mais pas suffisamment pour les laisser vivre dans une bulle. Ils étaient parfaits tout les deux, ensembles – Le couple le plus parfait qui existe, avec une histoire toute tracée de laquelle Saraphina pouvait être certaine. « Je t’aime. » Répétait-elle fasse aux faibles ronflements de son homme. « Ouais, au moins l’un des habitants de cette chambre t’aura entendu. » Répondait le colocataire, agacé.

Chapitre 3 ◎ Jericho ◎ And if that joy, that thrill doesn't thrill you like you think it will, still -







Gracefully

Gracefully Mister Bubbles. Et mon visage, accessoirement ! #lovemydog #bubbles



« Rentre avec moi à New-York ! » « Je – Jericho, quoi ? » « Tu l’as dit toi-même, tu ne sais pas par où commencer ta vie après la remise des diplômes. Rentre avec moi à New-York. Tu pourras commencer là-bas, c’est un endroit tout aussi bien qu’un autre ! » La blonde jetta un regard en biais à son petit-ami, assis sur le seul recoin de la chambre étudiante de Saraphina n’étant pas couverte de fabriques dont elle se servait pour ses dernières créations ou de dessins. Le bruit de la machine à coudre ne se fît plus entendre dans la pièce ou un silence pesant s’installa, seulement rompu par le rire nerveux de Jericho alors qu’il fit mine de se lever. « Jerry, je crois que… Oui. Oui, je veux vivre à New-York avec toi ! » L’immense sourire qui élargit le visage de Jericho semblait, à ce moment là, être suffisant pour que la blonde soit certaine de sa décision. New-York était un endroit comme un autre pour y mener sa vie, se faire un nom, être avec l’homme qu’elle aimait. « Oui ! » Finit-elle par répéter une fois de plus, ses propres lèvres s’élargissant en un large sourire. « Oh mon dieu ! Il faut que j’en parle sur MySpace ! » « MySpace, sérieusement ? » Pour toute réponse, Saraphina lui envoya un coussin à la figure. « Hé ! Ne frappe pas l’homme qui va devoir porter tous tes cartons ! » Le rire contagieux, cristallin de la jeune femme remplit la pièce rapidement et, l’espace d’une brève seconde, elle se demanda si c’était réellement cela la perfection, et si cela serait suffisant. Ces pensées attendraient après la remise des diplômes, se promit-elle. Sauf qu’après la remise des diplômes, tout alla affreusement vite. « Maman, papa. Je voulais vous présenter Sara. C’est quelqu’un d’exceptionnel. » Et voilà donc Saraphina, intégrant la famille de son petit-ami de longue date comme si c’était là la chose la plus naturelle du monde. Elle n’était plus Saraphina et il n’était plus Jericho – Ils étaient Jerry et Sara, des surnoms d’une simplicité enfantine qui amusaient la blonde mais semblaient résumer les aspirations de la famille de l’homme – les aspirations de ce-dit homme. Cela dit, les parents de Jericho semblaient approuver d’elle et de son futur brillant, la mère de celui-ci allant même jusqu’à affirmer qu’elle ferait une splendide épouse après un mois les connaissant – Et Jericho tenait à l’approbation de ses parents, d’une manière presque systématique (« C’est pour cela que j’ai choisit d’étudier la politique. » lui avait-il un jour confié), à un point où Saraphina se demandait presque si cette validation parentale n’était pas l’une des raisons pour lesquelles ils restaient en couple. Seulement, elle se devait, et leur devait, d’être heureuse. New-York était une ville fantastique, où tant de choses se passaient – tant de galas, de personnes à aider, de causes à défendre, de soirées auxquelles il fallait participer ! -. Jericho trouva un travail bien placé à la mairie de la ville, un job sédentaire et dépendant qui n’avait jamais correspondu à Saraphina, et lorsqu’il le lui annonça, elle a donc sourit de son plus beau sourire, jusqu’à en avoir mal aux dents, entre deux félicitations et deux voyages d’affaires. Tout n’était pas comme elle se l’était imaginée. Elle n’avait toujours pas percé en politique. Mais c’était suffisant, il fallait que ce soit suffisant. Et lorsque ça ne l’était pas, un simple voyage là où se trouvait la plus proche fashion week pour son travail, et Saraphina pouvait prétendre adorer sa vie, New-York, et son petit-ami plus qu’attentionné et dévoué. Tout allait au mieux. « Epouse-moi ? » « Pardon ? » « Tu crois que j’ai fait tout le voyage à la fashion week de Paris juste pour te demander où est-ce que tu avais rangé le sucre ? » Saraphina cligna des yeux plusieurs fois, considérant Jericho, allongé à côté d’elle dans le lit de sa chambre d’hôtel au Hilton de Paris. « Repose-moi la question. »Prompta-t-elle, se relevant sur un bras pour mieux le voir alors qu’il poussa un soupire rieur. « Sara. » « Jerry. » Silence. « Allez, quoi, repose-moi la question ! » « Grace Saraphina Dawlish, tu es la fille la plus extraordinaire que j’ai rencontré depuis… un bon bout de temps. » Elle lui donna un coup de coude, ce qui le fit d’autant plus rire. « Tu es folle-dingue, et je pense sérieusement que ça me contamine, tu passes ton temps à acheter des chaussures et notre chambre est rose par ta faute, mais tu es aussi la femme la plus magnifique, généreuse et brillante qui est dans ma vie, et je ne veux pas passer une seconde de plus loin de toi et sans pouvoir avoir le bonheur de t’appeler ma femme. Veux-tu m’épouser, pour une durée de préférence de long terme, faire des tas de projets impossibles et délirants avec moi, et continuer à me casser les oreilles en massacrant les paroles de très bonnes chansons ? Ou, en d’autres termes – Sara, épouse-moi. Je ne te promets pas que je serais toujours drôle ou facile, mais je te promets que tu auras toujours le droit de me frapper avec un coussin si je me prends vraiment la tête et que je te considérerais toujours comme ma femme parfaite ou, si tu préfères, ma parfaite femme. » Saraphina gloussa. « Je crois que ça ne serait pas trop déplaisant. » répondit-elle en plaisantant – et ce fût alors le tour de Jericho de lui donner un coup de coude avant de se lever et revenir avec une boîte de velours rouge contenant une bague de fiançailles. La jeune femme étendit sa main, la secouant d’excitation avant même qu’il n’ait ouvert la boîte. « Hé, non. Tu n’as le droit à ça que pour un oui ! » « Oui. Oui, oui, oui, Jericho ! Je veux être ta femme parfaite. » Alors qu’il lui passait la bague au doigt, aucun des deux n’eurent le temps de penser sur le choix inconscient de mots de la blonde. Ils furent mariés dans l’année, d’un mariage grand, beau et clinquant auquel toute l’élite New-Yorkaise fût invitée et où, pour seul cadeau de mariage, était demandé des donations à des charités. C’était ça, la perfection, avait alors décidé la jeune femme de vingt-quatre ans.

Chapitre 4 ◎ Fracture ◎ There are bridges you cross you didn't know you crossed until you've crossed.





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E ! News @ENews Styliste en vogue Saraphina Dawlish divorces son politicien d’époux new-yorkais, ne fait aucune déclaration. Le #scoop sur E Online !
Cosmopolitan @Cosmopolitan Prochaine collection Dawlish repoussée. La créatrice ne participera pas à la New York Fashion Week.

Saraphina Dawlish @gracefully Ce n’est que partie remise, New-York ! Londres, on se voit bientôt ! xx


« Tu ne comprends pas, Sara, bon sang ! On ne va pas bien. Tu ne va pas bien. Tu passes tout ton temps en voyage, ou à des fêtes avec tes amis supra-populaires et auxquelles je ne suis qu’un objet à ton bras, ou entrain de défendre des causes perdues qui ne- » « Ce ne sont pas des causes perdues ! N’essaye pas de me culpabiliser pour ce que tu viens de dire, Jericho ! On trompe pas quelqu’un qu’on aime comme ça, comme un con ! On ne termine pas un mariage juste parce qu’on en a marre ! » Ajoutant le geste à ses cris remplis de tristesse, de désespoir et de rage, Saraphina attrapa l’un des muffins sur la table du petit-déjeuner et l’émietta scrupuleusement. « Mais qu’est-ce que tu veux ? J’ai tout fait pour toi, tout ! » « On était entrain d’essayer d’avoir un enfant ! » Cela sembla le calmer, vaguement, distraitement. Les yeux de Jericho tombèrent sur le sol de leur appartement New-Yorkais l’espace de quelques secondes. Ils avaient tout essayés, en vain, et ce malgré le fait qu’aucun des deux ne semblait avoir de problème pour procréer – le médecin leur avait déjà dit cela, avec un regard compatissant et un simple « cela prend parfois du temps » -. « Justement… Je… » Le regard de Saraphina se pausa sur lui durant de longues secondes, attendant une quelconque explication qui justifierait le ton pitoyable, mal-à-l’aise qu’avait pris sa voix. « Katryn est… enceinte. » Le monde sembla s’écrouler autour de Saraphina. Non seulement la garce avec qui il l’avait trompé avait un nom – ce qui signifiait donc qu’elle ne pouvait plus être qu’une simple garce – mais cela durait depuis suffisamment longtemps pour qu’elle soit enceinte, qu’elle lui donne ce que Saraphina n’avait pas pu. Katryn, la splendide assistante juridique qui travaillait avec lui, qui était grande, et rousse, et mince et souriante, promise à un futur certain. Les parents de Jericho approuvaient-ils plus de Katryn qu’ils n’approuvaient d’elle ? Katryn était-elle plus docile, plus dépendante de leur fils, ce qui devait indéniablement leur plaire ? Ou était-elle juste une arriviste qui avait flirté avec Jericho et obtenu ce qu’elle souhaitait ? Qui avait prit la décision de tromper Saraphina ? Katryn était-elle simplement mieux qu’elle, plus souriante et plus attentive ? Pour la première fois depuis longtemps, et probablement la pire de toute, Saraphina n’obtenait pas ce qu’elle voulait, et se faisait détruire d’un même coup. Rien n’était parfait. « Je peux arranger cela. », sa voix était frénétique, décidée, les mots semblant se battre pour sortir de sa bouche, forcés par son cerveau à le faire avant que son cœur ne s’en rende compte. «Je peux arrangé ça. Je peux nous arranger. Cela fonctionnera. Jerry, je peux t’assurer que tout peut être parfait. Je veux que tout soit parfait. » « Non. » Il n’avait pas besoin de plus de mots. Il continua pourtant. « Tout ça, c’est juste toi et ta saleté d’égoïsme qui parle, Sara. Ta gentillesse, ta générosité, même sauver les orphelins et donner à manger aux baleines, tout cela ne sert que toi et tes lâches ambitions. C’est égoïste de vouloir que tout le monde t’aime. » Ses yeux la brûlaient comme ils ne l’avaient jamais encore brûlé et, l’espace d’un instant, Saraphina considéra se griffer les paupières jusqu’à ce que la brûlure des larmes ne passe. Le pire, c’était qu’il avait raison. Tout dans l’univers de Saraphina Dawlish tournait autour de Saraphina Dawlish. Elle ne faisait rien par gaieté de cœur, rien par sens du sacrifice, elle le faisait parce qu’elle le voulait, parce qu’il était tout aussi facile que gratifiant d’être généreuse et tout le temps occupée, que cela lui donnait de la gloire en même temps que cela aidait les gens. Elle interprétait ses causes de son point de vue, jamais de celui des concernés et parfois, parfois, elle se sentait tellement lâche et égoïste qu’elle avait besoin de sortir, de dépenser sans compter pour une bonne cause. Saraphina était capable de mentir, et de se mentir, si elle avait la conviction que c’était pour le bien général. Elle n’avait jamais voulu cela. Ce qu’elle voulait, c’était suffisamment de gloire et de bonheur pour pouvoir illuminer la vie du monde entier, mais elle restait incomplète. Jerry n’avait cependant aucun droit de lui cracher cela au visage. « Va t’en. » Ordonna-t-elle, d’une voix miraculeusement stoïque. Lorsqu’il ne bougea pas, la blonde lui envoya les débris de muffins à l’orange – ceux qu’elle détestait - à la figure. « Sara – C’est mon appartement… » « Oh. » Il y eut un long, pesant silence. « Oh. » Répéta-t-elle. « Tu dis ça comme si je n’y avais pas vécut pendant cinq ans. Tu dis ça comme si ici, ce n’était pas chez moi ! » S’indigna-t-elle. « Mais ce n’est pas chez toi. Tu es toujours ailleurs ! » Jericho reprit sa posture défensive. « Il y a toujours quelque chose de plus important, ou d’aussi important, que moi – Que ta famille ! Bon sang, Sara, c’est pas un foyer où on peut élever un enfant, pas lorsque tu es toujours entrain de sauver les baleines, d’aider les orphelins morts de faim, de faire la fête avec je ne sais quelle starlette d’Hollywood ou d’assister à un énième défilé de mode. » « J’aurais changé pour notre enfant. » « Vraiment ? Alors que tu as été incapable de changer pour moi ? » « Tu es injuste ! C’est ce qui t’as plu, chez moi. » « Ce qui m’a plu, c’est que tu étais la fille mignonne avec qui j'allais faire un débat, qui semblait rêveuse et pleine d'idéaux. » « Ah, et les mettre en pratique, c’est mal, c’est ça ? Tu ne pouvais m’aimer que lorsque j’étais théorique ? Non, mieux, tu ne pouvais m’aimer que théoriquement ! » « Au contraire. Je t’aimais trop. Je t’aime trop. Tu ne comprends pas ? Tu es bien trop parfaite, bon sang. Personne ne peut t’arriver à la cheville, jamais – même pas moi, surtout pas moi. Je t’aimais trop, et toi, tu ne m’aimais pas assez. » « Non, je t’aime. » « Mais pas plus que tu aimes sauver les baleines. J’avais besoin d’être ta priorité, comme tu étais la mienne. » Saraphina secoua violement la tête, se relevant brutalement et se dirigeant vers la porte d’entrée, attrapant d’un seul coup son sac et ses clés. « Je t’aime, espèce de con. » Cracha-t-elle avant de claquer la porte. « Trop parfaite ? » Se questionna-t-elle à haute voix, alors qu’elle descendait les escaliers de leur building. « Comment est-il possible d’être trop parfaite ? ça n’a aucun sens. » Un sanglot contracta sa gorge, et elle se contempla dans le miroir qu’il y avait à l’entrée du bâtiment – Long cheveux blonds, lèvres d’un rouge intemporel, impersonnel, lui rappelant trop le passé. Une voix lointaine et inconnue, n’appartenant à personne qui revenait à la blonde, raisonna dans son esprit - « On ne peut pas divorcer le particulier de la politique. » La phrase semblait piètre ironie face à la vie de Saraphina. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle ne rêvait plus pour pouvoir se souvenir de quoi que ce soit. Elle décrocha son téléphone, appelant la seule personne à laquelle elle pouvait à présent penser. « Maman ? » Sa voix était petite, faible alors qu’elle marchait sans but dans les rues de New-York. « Maman ? Jericho va divorcer. » Il y avait tout de définitif dans leur situation. « Oh, Gracie. » Soupira la voix de Lorelei. « Ton père et moi sommes à Berlin, en ce moment. Tu es sûre que ça ne peut pas attendre ? » « Je… Je suppose. » Sa voix se faisait encore plus petite, si cela était possible, comme lorsqu’elle était enfant. « Bien. En attendant, rappelle-toi – Menton levé, épaules droites, garde le sourire au cas où il y aurait des caméras. » « D’accord mais j’aimerais bien que vous reveniez… » Pour toute réponse, Saraphina entendit la tonalité à l’autre bout du fil, sa mère ayant raccroché, et Saraphina ne savait pas quoi faire, où aller, à qui parler. Tous ces scintillants amis se moqueraient bien de sa vie personnelle ou de ses problèmes de cœur, ne pouvant lui donner qu’un support superficiel, une épaule sur laquelle elle ne pourrait pas pleurer. Alors, Saraphina marcha jusqu’à Broadway, rentra dans le premier théâtre qu’elle trouva, et regarda la séance de l’après-midi. Wicked, une histoire fantasque sur un monde imaginaire, le parfait exutoire, le moyen le plus sûr de s’enfuir de la réalité. Elle sourit durant toute la représentation, malgré sa profonde destruction intérieure, et ce jusqu’à ce qu’une certaine Dorothée arrive sur scène. Alors des paroles résonnèrent dans sa tête, étranges et lointaines –

« Que ferez-vous une fois que Dorothée nous aura quitté ? » C’était sa voix, avec un doux et rassurant sourire qui illuminait son visage pourvu d’une couronne, ses vêtements d’un blanc des plus purs rayonnants au soleil, brillant de mille feu. Elle était splendide – Plus splendide qu’elle ne l’avait été le jour de son mariage -, respirant une sérénité qu’elle ne possédait actuellement pas, contre un fond remplis de couleurs vives. En face d’elle, une petite fille avec des nattes, ayant l’air apeurée, et un petit chien – cela lui rappela Mister Bubble, qui l’attendait à l’appartement qu’elle partageait avec Jericho. Aux côtés de la fillette se tenaient un homme de paille – un épouvantail -, un homme de fer et un lion. Tout quatres semblaient d’une présence familière, connue. Ses yeux s’arrêtèrent sur l’épouvantail en pausant sa question.
« Je retournerais à la Cité d’Emeraude. » Répondit-il. « Car Oz a fait de moi son chef et le peuple m’aime. La seule chose me perturbant est comment traverser la colline des têtes de marteau. »
« Alors je commanderais aux singes ailées qu’ils vous portent jusqu’aux portes de la cité d’Emeraudes, puisqu’il serait une honte de priver le peuple d’un chef aussi exceptionnel. »
« Suis-je vraiment exceptionnel ? » Demanda l’épouvantail.
« Vous êtes hors du commun. » Répondit sa voix, douce et calme, ses mains serties de bijoux se reposant sur ce qui semblait être un trône de rubis. Son regard se tourna ensuite vers l’homme de fer, brillant dans toute sa splendeur, et un nouveau sourire s’étira sur son visage. Au fond d’elle-même, comme une mauvaise tentative d’inception, des paroles ne purent que résonner - ‘Personne ne pleure la malfaisance’…


Ce ne fût qu’en sortant, plus troublée qu’elle n’était arrivée – quoi que plus calme - qu’elle lu le texte de son père - Ai appris pour Jericho. Arriverons à JFK demain. Le soir, la blonde commença a être secouée de rêves d’autant plus étranges.

« Nous ne pouvons pas tous nous déplacer en flottant dans des bulles ! » La voix semblait infiniment familière, raisonnant comme remplie de venin, de colère, mais rappelant indéniablement des évènements passés. La jeune femme sentait alors immanquablement son cœur se resserrer de tristesse et face à un sentiment certain de trahison, comme si tout ce qu’elle avait jusqu’alors connu lui avait été arraché, comme si la voix si familière et pourtant – pourtant – a dix-milles lieux de ce qu’elle connaissait de par son ton amère était égale à un coup de poignard contre sa chaire. Encore pire était la certitude de ce qui se passerait, de la déchéance à venir et, enfin, de l’obscurité dans laquelle elle ne serait plus que seule lumière. Et puis, quelque chose la tirait vers l’avant, le paysage changeait, et la blonde pensait se réveiller mais n’était que face à une horde de gens l’acclamant, l’adorant, heureux qu’ils étaient de la mort du mal le plus profond qu’Oz ait jamais connu. Et alors, elle ne pût s’empêcher de sourire, d’être l’être pur et puissant qu’elle était. Qu’elle-même soit heureuse n’avait pas grande importance. « Je veux ces chaussures ! »

Chapitre 5 ◎ Comment rentrer chez soi ◎ Home is knowing. Knowing your mind, knowing your heart, knowing your courage. If we know ourselves, we're always home, anywhere.




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CNN @CNN Jet privé s’écrase sur les terres islandaises. Plus d’informations à suivre.
CNN @CNN L’homme d’affaire Pearson Dawlish et sa femme, Lorelei, retrouvés décédés sur les lieux du crash
CNN @CNN La corporation distributrice d'énergies Dawlish Inc. serait entièrement léguée à l'unique fille de Pearson Dawlish @gracefully
Saraphina Dawlish @gracefully Tout soutient est apprécié, mais aiderait d’autant plus les autres familles affectée par cette tragédie. Ne les oubliez pas ! #RIP
Saraphina Dawlish @gracefully Mes pensées vont vers tout ceux ayant aussi été affectés de près où de loin par ce crash. Soyons forts dans cette épreuve.
Saraphina Dawlish @gracefully Carpe Diem.
Aubreyyy :) @lilmisscroydon @gracefully tu viens toujours à la fashion week de Londres, dis ?
Saraphina Dawlish @gracefully @lilmisscroydon Fashion Week de Londres maintenue ;). xx


Son père n’atterrit jamais. Pas plus que sa mère, ou leur pilote. Tout trois s’étaient violement écrasés quelque part en Islande, à cause d’un problème dans la boîte noire, d’après les autorités qui enquêtaient sur leur décès. Alors ses parents étaient morts, leurs corps n’avaient pas encore été rapatrié, et déjà elle devait se rendre chez elle – non, chez Jericho – pour signer les papiers du divorce, se devant de garder la tête haute et fière. Après tout, personne n’aime les gens qui pleurent et sont faibles. Elle signa donc et fit ses valises. C’était tellement ridicule, risible, à quel point cinq ans de vie commune dans cet appartement pouvaient se résumer en un bout de papier, un adorable chien et quelques valises pleines de vêtements et d’affaire qui avaient été à elle, mais jamais à eux. La seule chose qu’ils avaient, c’était une photo encadrée de leur remise de diplôme où ils se tenaient souriants et prêts à changer le monde, une chambre repeinte en rose et des cousins sur un canapé qu’ils avaient passés des heures à choisir. Savaient-ils ce qu’il allait leur arriver, ces deux personnes souriantes sur la photo, plein de rêves, d’espoir et de promesses d’un futur brillant ensembles ? S’ils avaient su, auraient-ils fit marche arrière ? Est-ce que la Saraphina qu’elle avait été aurait été capable de ne plus aimer quelqu’un à cause de la simple promesse d’un cœur brisé et de valises qui attendaient dans l’entrée son départ ? Non, ce décida-t-elle. Ils n’en avaient pas eu la moindre idée, n’avaient rien vu venir, les débiles amoureux. Ils avaient sourit pour la photo, mais aussi parce qu’ils étaient ensembles, qu’ils étaient jeunes et qu’ils étaient stupides. Et puis, quelque part entre la remise de diplôme et maintenant, Jericho avait décidé que ce n’était pas suffisant, et Saraphina ne s’était plus glissée dans sa chambre la nuit pour lui murmurer qu’elle l’aimait, et Jericho attendait tellement de choses d’elle qu’elle ne pourrait jamais être… Cela avait été suffisant, lorsqu’ils étaient étudiants. Qu’est-ce qui avait bien pu changer ? Leur future ? Il avait été à portée de leur main, et maintenant ils n’en avaient plus. Et Saraphina n’était qu’une pauvre orpheline blonde et sans accroches, sans attaches, sans ancre. Attrapant un stylo, la blonde écrivit rapidement un mot sur le premier papier qu’elle trouva. Tu étais mon ancre. Même à présent, alors qu’il était imparfait et ne voulait plus d’elle, la blonde le voulait encore… Et puis, elle attrapa ses valises et s’en alla pour une immense et vide chambre d’hôtel dans laquelle elle passerait le moins de temps possible entre bals de charités, galas, et défilés. La vie continuerait son court, et il fallait sourire. Sourire, toujours sourire, ne pas se briser sous la pression, maintenir les apparences pour le bien de tout le monde et continuer de l’avant, pas après languissant pas, et surtout, surtout, ne pas oublier d’être sage et généreuse. Il y avait tant de personnes qui méritaient tant de belles choses, et Saraphina était probablement l’une des seules personnes foncièrement bonnes à exister. Deux mois plus tard, on enterrait Pearson et Lorelei Dawlish. Saraphina dût tenir un discours. Elle prit soin d’y mentionner le nom de chaque autre personne ayant perdu la vie lors de ce crash. C’était le moins qu’elle puisse faire. Elle avait perdu des parents, mais trois enfants dont le plus âgé avait à peine dix-huit ans avaient perdus un père à la mort du pilote. Le testament de ses parents était plutôt court et expéditif, compte tenu du fait qu’ils léguaient absolument tout à leur unique fille et héritière – Tout, y compris une villa sur Pioneer Way, sur une petite île qui habitait un petit village du nom de Oak Harbor. La maison de son enfance. Saraphina ne pouvait croire qu’ils l’avaient gardé. Tout cela semblait dater d’il y avait si longtemps. Elle n’avait que treize ans lorsqu’elle avait quitté Oak Harbor. Les mois s’écoulèrent, et Saraphina ne pouvait s’ôter de la tête la maison de Oak Harbor. « Tu devrais la vendre ! » Avait commenter une de ses pseudos-amies x ou y par dessus un Martini. A cela, Saraphina avait hoché la tête. « Oui. Oui, c’est ce que je vais faire. Je vais la vendre. » Quelques mois plus tard, la blonde se retrouvait devant l’imposante porte d’entrée, serrant entre ses doigts des clés dépourvues de porte-clés, impersonnelles – Les clés de quelqu’un ne vivant plus ici, n’étant là que pour une visite formelle et ne comptant pas s’attarder. Rien n’avait vraiment changé des vagues souvenirs que la jeune femme gardait de son enfance et pourtant tout dans Oak Harbor semblait différent. Son poing se resserra contre les clés - ses clés -, sa gorge se nouant de sentiments que Saraphina n’était pas sûre de comprendre. Ce doit être ainsi que les autres personnes se sentent. réalisa-t-elle. Sa main s’avança jusqu’à la poignée de la porte d’entrée d’une villa qu’elle savait vide, dépourvue de vie réelle mais remplie des fantômes d’une vie passée. « Maman ! Maman ! Regarde, je tiens que sur mes bras ! »

La clé rentra dans la porte, et Saraphina se demanda l’espace d’un instant si elle n’aurait pas préféré le contraire, qu’on lui donne une preuve de plus que sa place n’était pas ici, dans une ville lui étant à présent totalement étrangère mais semblant vouloir la forcer à ce que tout redevienne comme avant. Elle ouvrit la porte, et puis tout lui revînt. La silhouette de son père dans l’encadrement de la porte d’entrée, les lèvres rouges de sa mère qui lui ordonnait de ne pas pleurer d’une manière doucereuse que seul les mères possèdent, les nounous, les roues dans le jardin, le poster des S-Club Seven sur les murs de sa chambre rose bonbon. Tout lui revînt et pourtant quelque chose manquait, ne fonctionnait pas. Elle n’était plus la même personne. Elle n’était même plus vraiment sûre d’être elle-même. La villa semblait étrange, figée dans le temps d’une époque où, bien que les gens partaient toujours, elle avait eu la certitude de toujours en voir arriver de nouveaux. A présent, elle était seule. Elle aurait voulu que tout soit comme avant. C’est sur cette pensée, recroquevillée sur le canapé – il aurait été trop dur de rentrer dans d’autres pièces, et elle n’en avait pas le courage – que la blonde rêva de nouveau.

« C’est un fait. » Affirmait Betsy, une fillette blonde aux cheveux mi-long, en poussant un profond soupire qui resserra le cœur de la grande dame vêtue de blanc que Saraphina semblait être. « Mais il faut que l’on sorte Ozma et Dorothée du lac, d’une manière ou d’une autre. »
« Et il faudrait le faire à notre manière. » Ajouta l’épouvantail, comme fidèle à son poste dans chacun des rêves de la jeune femme. Cependant, la blonde n’écoutait déjà plus son groupe de compagnions, et entendit donc à peine la voix grave de l’Oncle Henry – « Mais comment ? Comment pourrait-on faire cela ? » Bien sûr, l’homme se devait d’être inquiet pour sa nièce, prisonnière des eaux, mais sa détresse ne fût pas suffisante pour sortir la blonde de ses réflexions. Après tout, lle avait l’intime conviction qu’elle était bien la seule à pouvoir sortir les deux jeunes filles du danger dans lequel elles s’étaient mises. Le problème restait le manque cruel d’informations, un manque que son livre des archives ne saurait palier.
« Laissez cela à Glinda. » Raisonna alors la voix du Magicien, un homme petit dans sa carrure et dans sa personnalité. Cela dit, les yeux de la Sorcière se posèrent sur lui, signe qu’il avait pour le moins capté son attention. Tout semblait si normal, dans ce monde – ce rêve, cette Glinda résonnait en Saraphina comme une seconde nature, comme la bonne fée qui avait tenter de la protéger dans son enfance, et avait fait un boulot plutôt pitoyable. Tout semblait familier, jusqu’à ce que Saraphina ne se réveille en sursaut et se rende compte que cela ne l’était pas, n’avait rien de réel.


Comparé à la réalité, ses rêves étaient bien plus rassurants. Elle préférait être la femme de ses rêves plutôt qu’elle-même. Et puis, un mois passa, et Saraphina Dawlish s’y installa dans la grande villa de Pioneer Way qui était vide depuis quinze ans, à la base simplement car elle souhaitait vérifier l’état de la maison avant de la mettre en agence immobilière. Elle n’était pas certaine d’aimer cette vie – c’était tellement différent de ce qu’elle avait toujours voulu, toujours souhaité, et de tout ce qu’on lui avait appris. Tellement terrifiant -, et s’en échappait dès que possible seulement, si loin de New-York, elle ne s’est jamais sentie si prisonnière, si abandonnée. Pourtant, elle s’accroche, parce qu’elle n’a plus rien d’autre d’aussi tangible, parce que sa mère lui a apprit que si l’on répète quelque chose suffisamment de fois, alors cela perds tout sens et il n’y reste que le confort des apparences (« Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. », chaque soir, à Jericho, jusqu’à ce qu’elle s’endorme avec ces mots sur ses lèvres), parce que Jericho a préféré la laisser plutôt que de la prendre tel qu’elle était.

Après deux mois passés dans la maison de Oak Harbor, elle n’a plus pu s’en séparer. Un retour aux sources pour mieux se connaître est peut-être exactement ce dont elle a besoin. Il n’y a pourtant pas de mensonge plus doux et plus perfide que de se dire que tout ira bien, que tout ira mieux, et pas d’attitude plus lâche que celle de fuir vers de nouveaux horizons, de se cacher dans des rêves fantasques et qui eux-mêmes semblent de plus en plus compliqués, de moins en moins manichéens.

Citation :
Nothing’s harder when nobody knows how to return home.



Dernière édition par G. Saraphina Dawlish le Lun 7 Juil - 22:14, édité 5 fois
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Phineas Bloomfield
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MessageSujet: Re: Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  EmptyLun 7 Juil - 19:04

Philanthrope, bénévole, Saraphina c'est la Bill Gates d'Oak Harbor. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  1408154636 
Et Phin veut bien danser la Macarena avec cette jolie demoiselle. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  2373348967
Ce DC a l'air bien cool, bonne chance avec ce nouveau personnage. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  2243930476Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  3644043708 
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MessageSujet: Re: Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  EmptyLun 7 Juil - 22:22

Haha, et le pire c'est qu'c'est même pas ce qu'elle veut, elle  Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  1408154636 (enfin, pas le bénévolat, mais avoir tant de responsabilités qui n'aident pas à aider les autres xDD)
Mais vouii, Phin n'a qu'à passer chez elle, il pourra danser avec le chien pendant qu'elle chante Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  3929054341
Bref, merci Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  2469516430
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MessageSujet: Re: Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D. Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  EmptyMar 8 Juil - 10:27

T'as 28 ans... T'es blonde...  Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  1408154636 J't'aime quoi.  Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  2373348967 
Bref rebienvenue.  Are you a good witch or a bad witch ? ◎ G.S.D.  2114784312 



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